S'abonner

Facteurs associés à l’expression de PD-L1 dans les carcinomes sarcomatoïdes - 04/04/15

Doi : 10.1016/j.rmr.2015.02.045 
T. Vieira 1, 2, M. Antoine 1, 3, M. Duruisseaux 1, N. Rabbe 1, L. Schlick 1, V. Poulot 1, A. Rodenas 3, J. Cadranel 1, 2, M. Wislez 1, 2,
1 GRC 04 UPMC, Hôpital Tenon, Paris, France 
2 Service Pneumologie, AP–HP, Hôpital Tenon, Paris, France 
3 Service Anatomie pathologique, AP–HP, Hôpital Tenon, Paris, France 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
Article gratuit.

Connectez-vous pour en bénéficier!

Résumé

Introduction

Les carcinomes sarcomatoïdes (CS) sont des tumeurs dont la prise en charge est difficile car de mauvais pronostic et chimio-résistantes aux sels de platine. Certaines données pourraient suggérer une sensibilité aux inhibiteurs de PD-L1. Déterminer les biomarqueurs associés à ce checkpoint immunitaire paraît nécessaire pour prédire l’efficacité de ces nouveaux traitements.

Méthodes

Les données cliniques, anatomopathologiques et les tissus tumoraux issus d’exérèse chirurgicale des patients ayant un CS primitif pulmonaire opérés entre 1997-2013 étaient recueillis. L’expression du CD3 (clone SP7), CD4 (1F6), CD8 (C8/144b), CD20 (L26), CD163 (10D6), MPO (59A5), PD-L1 (5H1) était étudiée en IHC sur tissu micro-array. Le pourcentage de cellules positives/surface tumorale était utilisé comme score. Pour PD-L1, le seuil de positivité était de 1 %.

Résultats

Soixante-quinze patients étaient inclus (âge médian 61ans, 79 % d’homme ; stade I [20 %], II [44 %], III [31 %], IV [5 %]). L’infiltrat inflammatoire était composé de lymphocytes T CD3+ (médiane 23 % [17–30] de la surface tumorale) de T CD8+ (9 % [7–12]) de T CD4+ (10 % [5–14]), de B CD20+ (3,5 % [1–8]), de macrophages CD163+ (23 % [17–30]), ainsi que de neutrophiles MPO+ (5,5 % [2–11]). Quarante tumeurs (53 %) présentaient une expression de PD-L1. Le sous-type histologique carcino-sarcome (OR=11,6, p=0,01) et la présence d’un contingent épidermoïde (OR=20, p<0,0001) n’étaient que rarement associés à l’expression de PD-L1. La présence d’une mutation k-ras (OR=3,5, p=0,02), d’une extension vasculaire sanguine (OR=8, p=0,045), la positivité du TTF1 (OR=3,2, p=0,02), une surexpression de c-met (OR=3,3, p=0,03) étaient associés à l’expression de PD-L1. Le degré d’infiltration de T CD8+, de macrophages CD163+ était plus élevé dans les tumeurs PD-L1(+) que PD-L1(−) (10 % vs 8 % p=0,001, 28 % vs 20 % p=0,002, respectivement). L’expression de PD-L1 n’était Capas associée à la survie sans maladie, ou la survie globale. Apres stratification sur le degré d’infiltration lymphocytaire T CD3+, les patients ayant une forte infiltration lymphocytaire et PD-L1(−) avaient une survie globale plus longue que les patients avec une faible infiltration lymphocytaire et PD-L1(+) (p=0,016).

Conclusion

Les CS se caractérisent par une forte infiltration lymphocytaire et une expression tumorale de PD-L1 suggérant une efficacité potentielle des inhibiteurs de PD-1/PD-L1.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mot clé : Cancer


Plan


© 2015  Publié par Elsevier Masson SAS.
Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 32 - N° 3

P. 321-322 - mars 2015 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Aérosolthérapie anti-VEGF dans les adénocarcinomes pulmonaires primitifs mutés pour K-ras
  • V. Herve, N. Rabbe, L. Guilleminault, F. Paul, L. Schlick, N. Azzopardi, M. Duruisseaux, D. Fouquenet, J. Montharu, F. Redini, G. Paintaud, E. Lemarié, J. Cadranel, M. Wislez, N. Heuzé-Vourc’h
| Article suivant Article suivant
  • Role of adamalysin proteases in modulations of tumor microenvironment and premetastatic niches
  • K. Donati, S. Bekaert, S. Sepult, A. Noel, N. Rocks, D. Cataldo