La miliaire froide est un semis de petites opacités punctiformes de la taille d’un « grain de mil » arrondies et peu denses, uniformément et systématiquement réparties dans les deux champs pulmonaires, survenant dans un contexte apyrétique.
Nous avons mené une étude rétrospective concernant 22 cas colligés entre janvier 2010 et février 2015.
La moyenne d’âge était de 41ans avec une prédominance masculine de 65 % des cas. L’interrogatoire a retrouvé le tabagisme dans neuf cas, l’antécédent de tuberculose dans sept cas, l’exposition à la silice et à l’amiante dans trois cas et aux déjections d’oiseaux dans un cas. Le tableau clinique était dominé par la dyspnée dans 16 cas, l’hémoptysie dans deux cas et la dysphonie dans un cas. L’imagerie thoracique a objectivé un aspect d’une miliaire dans tous les cas, associé à des adénopathies médiastinales dans cinq cas et à des lésions kystiques, un trouble de ventilation, une opacité pleurale et un abcès paravertébral dans un cas chacun. L’intradermo-réaction à la tuberculine était positive dans 12 cas. La bronchoscopie a montré une tumeur bourgeonnante dans deux cas. Il s’agissait d’une miliaire tuberculeuse dans 11 cas, d’une lymphangite carcinomateuse dans quatre cas, d’une silicose dans trois cas, d’une sarcoïdose, une asbestose, une alvéolite allergique extrinsèque et une histiocytose dans un cas chacun. Le traitement était basé sur les antibacillaires dans 11 cas, la corticothérapie dans trois cas et la chimiothérapie palliative dans trois cas. L’évolution était bonne dans la majorité des cas et on déplore quatre décès.
Nous insistons à travers cette étude sur la diversité des étiologies de la miliaire froide, qui restent dominées par la tuberculose dans notre contexte.
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© 2015
Publié par Elsevier Masson SAS.