La fibrose pulmonaire idiopathique (FPI) est une pathologie chronique de cause inconnue caractérisée par une dégradation progressive de la fonction respiratoire et un pronostic réservé. Plusieurs traitements à visée anti-inflammatoire et anti-fibrotique ont été largement prescrits.
Étude rétrospective incluant 146 patients suivis pour FPI ayant pour objectif de déterminer l’impact des traitements sur l’évolution de la fonction respiratoire et la survie de ces patients.
L’âge moyen de notre population est de 65,9ans (29 à 87ans), avec une prédominance masculine (65,1 %). Le diagnostic de la FPI est retenu devant un aspect tomodensitomètrique de pneumopathie interstitielle commune dans 84,9 % des cas. La CVF moyenne est de 62,67 %. Parmi les patients, 51,4 % ont reçu une corticothérapie. Cette dernière est associée à l’azathioprine dans 16,2 % des cas. Cinq patients ont reçu en plus la N-acétyl-cystéine. Parmi les patients, 32,4 % ont été traités par la colchicine. Le déclin annuel moyen de la CVF est de 57,35mL. Ce déclin est de 61,74mL/an chez les patients traités par les corticoïdes, de 79,16mL/an chez ceux traités par l’association corticoïdes-immunosuppresseurs, et de 64,67mL/an chez ceux traités par la colchicine. Par comparaison aux patients qui n’ont pas reçu un traitement actif sur la FPI, le déclin annuel de la CVF est plus important dans le groupe traité (62,31mL/an VS 30,24mL/an, p=0,05). La médiane de survie dans les groupes traités par les corticoïdes, association corticoïde-immunossupresseur, et colchicine est respectivement de 24 mois, 21 mois et 21,14 mois. Il n’y a pas de différence avec le groupe de patients qui n’ont pas reçu un traitement actif sur la fibrose (25 mois VS 23 mois, p =0,14). Aucun des traitements prescrits n’avait un impact sur la survie de nos patients.
Les différentes thérapeutiques longtemps recommandées n’ont pas démontré d’efficacité ni sur la progression ni sur la survie de la FPI.
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Publié par Elsevier Masson SAS.