Au cours de la transplantation pulmonaire, l’épithélium bronchique est soumis à des agressions infectieuses et immunologiques responsables d’une transition épithélio-mésenchymateuse (EMT) aboutissant à la bronchiolite oblitérante. Les microparticules (MPs), fragments de membranes émises par les cellules en réponse au stress, pourraient contribuer à l’EMT.
Des MPs de lymphocytes CEM et de monocytes humains TPH-1 produites par un stress inflammatoire (TNF-α) et infectieux (LPS de Pseudomonas aeruginosa) ont été appliquées sur les cellules bronchiques humaines BEAS-2B pendant 24h et 72h. La morphologie, l’apoptose exprimée en % ADN hypodiploide (cytométrie en flux), la perméabilité membranaire (test au bleu Evans, UA : unité arbitraire) et l’expression en Western Blot des protéines membranaires (ratio par rapport à la tubuline) de phénotype épithélial (E-cadhérine et γ-caténine) et mésenchymateux (Vimentine) des cellules BEAS-2B ont été étudiées.
Les MPs lymphocytaires produites à partir de TNF-α tendaient à diminuer l’expression de l’E-cadhérine (0,55 vs 0,78, n=1) et celle de la γ-caténine (0,29±0,11 vs 0,38±0,03, n=3) et à augmenter l’expression de la vimentine (0,29±0,05 vs 0,17±0,06, n=3) des cellules BEAS-2B. Les MPs monocytaires produites à partir de LPS ont diminué l’expression de l’E-cadhérine (0,48 vs 0,78) et celle de la γ-caténine (n=3) (0,20±0,01 vs 0,38±0,03 ; p<0,05) et ont augmenté l’expression de la vimentine (n=3) (0,52±0,09 vs 0,17±0,06 ; p<0,05) de manière significative. Les MPs lymphocytaires ont entraîné une baisse significative de l’apoptose (n=3) (0,89±0,16 % vs 2,68±0,57 % ; p<0,01) et de la perméabilité après 5h (n=3) (0,087±0,007 UA vs 0,179±0,02UA ; p : 0,018) des cellules BEAS-2B sans modifier leur morphologie.
Les MPs leucocytaires pourraient contribuer à l’EMT des cellules épithéliales bronchiques dans l’environnement inflammatoire caractéristique de la transplantation pulmonaire.
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Publié par Elsevier Masson SAS.