L’évérolimus associé à une réduction d’un inhibiteur de calcineurine pourrait améliorer la fonction rénale des patients greffés pulmonaires et protéger contre la dysfonction chronique du greffon (DCG).
Étude rétrospective sur 12 mois pour évaluer la fonction rénale après diminution de la dose d’un inhibiteur de calcineurine associé à l’introduction d’évérolimus.
Entre mars 2006 et mars 2015, 65 patients, âgés de 54,4±13,1, 23 femmes, 36 avec transplantation double mono-pulmonaire (TDP), 28 transplantation mono-pulmonaire (TMP), 1 transplantation cœur-poumon (TCP), pour 34 cas d’emphysème, 17 cas de mucoviscidose et bronchiectasies, 10 cas de fibrose pulmonaire diffuse, et 4 cas d’hypertension pulmonaire, avec une moyenne du débit de filtration glomérulaire (DFG) par l’équation MDRD (Modification of Diet in Renal Disease study equation) de 49,2±19,8mL/min/1,73m2 à 27,3±32mois après TP. Le schéma thérapeutique a été modifié par l’introduction de l’évérolimus et la diminution de la dose d’ICN. La dose initiale d’évérolimus était de 1,54±0,52mg/jour. La dose moyenne de tacrolimus a été réduite 34 % de 4,72±2,95 à 3,13±2,17mg/jour, p<0,001. Le DFG moyen après 12mois a augmenté de 5,6±19mL, p=0,021. Le volume expiratoire maximun par seconde et la capacité vitale forcée sont restés stables pendant les 12 mois de même que le stade de la bronchiolite oblitérante (BOS) post-greffe.
L’introduction d’évérolimus associé à une réduction de la dose d’un inhibiteur de calcineurine améliore la fonction rénale des malades transplantés pulmonaires qui présentent une insuffisance rénale sans modification du niveau de dysfonction chronique du greffon (DCG) à 12mois. Ce schéma thérapeutique doit être considéré dans le contexte d’une insuffisance rénale chez des patients greffés pulmonaires.
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Publié par Elsevier Masson SAS.