Les manifestations pleurales au cours des connectivites restent fréquentes. La pleurésie peut s’intégrer dans le cadre de l’évolution de la maladie ou être inaugurale.
Étude rétrospective sur 19 cas de pleurésies au cours d’une connectivite, colligés au service des maladies respiratoires du CHU Ibn Rochd Casablanca sur une période de 8ans.
Il s’agissait de 17 femmes et deux hommes avec une moyenne d’âge de 37ans (16–54ans). La pleurésie était révélatrice de la connectivite dans 15 cas. Deux patientes étaient suivies pour lupus érythémateux, une pour sclérodermie et un autre pour polyarthrite rhumatoïde. Une de nos patientes était enceinte. La symptomatologie était faite d’une douleur thoracique et d’une dyspnée dans tous les cas, associées à une toux sèche dans 17 cas. L’imagerie thoracique montrait une opacité de type pleurale droite dans neuf cas, gauche et bilatérale dans cinq cas chacune. Un syndrome interstitiel était associé dans deux cas. Tous nos patients avaient un bilan immunologique positif. Dans les étiologies, on retrouve 14 pleurésies lupiques, trois pleurésies rhumatoïdes, et deux étaient associées à une sclérodermie. L’atteinte pleurale était spécifique dans 14 cas, tuberculeuse et bactérienne dans deux cas chacun et due à une amylose dans uncas. Une corticothérapie était prescrite dans tous les cas associée à des ponctions pleurales évacuatrices et à une kinésithérapie respiratoire. Douze de nos patients sont régulièrement suivis, quatre sont perdus de vue et nous déplorons un décès par détresse respiratoire.
En conclusion, les épanchements pleuraux au cours des connectivites sont fréquents, posant souvent le problème de diagnostic étiologique qui reste dominé, dans notre étude, par l’atteinte spécifique de la connectivite.
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Publié par Elsevier Masson SAS.