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Faut-il implanter le dépistage du cancer bronchique dans notre pays et à quelles conditions ? - 09/01/16

Doi : 10.1016/S1877-1203(16)30012-X 
B. Milleron a, , V. Gounant b, S. Couraud c, d
a Intergroupe francophone de cancérologie thoracique, 10, rue de la Grange-Batelière, 75009 Paris, France 
b Service d’oncologie thoracique, hôpital Bichat, assistance-publique hôpitaux de Paris, 46, rue Henri-Huchard, 75018 Paris, France 
c Service de pneumologie aiguë spécialisée et cancérologie thoracique, centre hospitalier Lyon Sud, hospices civils de Lyon, 165, chemin du Grand-Revoyet, 69310 Pierre-Bénite, France 
d EMR 3738 ciblage thérapeutique en oncologie, faculté de médecine et de maïeutique Lyon-Sud Charles-Mérieux, université Lyon 1, 165, chemin du Petit-Revoyet, 69600 Oullins, France 

* Auteur correspondant Auteur correspondant

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Résumé

Un dépistage annuel par scanner faiblement dosé diminue de 20 % la mortalité spécifique par cancer bronchopulmonaire et de 6,7 % la mortalité globale par rapport à une radiographie thoracique. Plusieurs inconvénients potentiels du dépistage du cancer bronchopulmonaire par scanner sont toutefois régulièrement discutés, tels que le surdiagnostic, l’irradiation liée aux scanners, un effet possiblement négatif sur le tabagisme, le nombre élevé de faux positifs, la qualité de vie, l’anxiété et le coût. Tous ces obstacles théoriques à l’implantation du dépistage ont été abordés dans de nombreuses publications récentes qui concluent pour la plupart à un rapport bénéfices/risques favorable au scanner. D’ailleurs, la plupart des sociétés savantes américaines recommandent maintenant le dépistage scanographique en considérant que le bénéfice est supérieur aux inconvénients. En France, on ne dispose pas encore de recommandations officielles mais un groupe d’experts s’est prononcé favorablement en recommandant que ce dépistage soit réservé aux fumeurs ou anciens fumeurs de 55 à 74 ans ayant fumé au minimum 30 paquets/année et soit mis en place dans un cadre strictement organisé, prenant en charge le sevrage tabagique, avec des règles précises de réalisation des scanners et de gestion des positifs. Des études complémentaires demandées à l’horizon du plan cancer 2014-2019 sont également attendues.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

Annual screening with low-dose CT-scan demonstrated a 20% lung cancer mortality decrease as well as a 6.7% overall mortality decrease compared to chest radiographs. However, some inconveniences are sometimes put forward to counteract screening implementation : overdiagnosis bias, radiation risk, quality of life and anxiety, high false-positive rate, unknown cost, and possible negative impact on tobacco control. All these points were debated in recent publications. Most of them showed that benefits for lung cancer screening oversize inconveniences. Indeed, most of American academic societies are now recommending low-dose CT-scan-based lung cancer in routine. In France, no recommendations have been published. However, a taskforce proposed a common statement for screening in smoker (current or former) aged 55-74 years, with more than 30 pack-years, including a smoking cessation program, and a strict interpretation and work-up strategy. Some trials are expected in France as acted in the 2014-2019 cancer plan.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots Clés : Cancer bronchopulmonaire, Dépistage, Tomodensitométrie

Keywords : Lung cancer, Screening, Computed tomography


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Vol 7 - N° 4

P. 315-321 - novembre 2015 Retour au numéro
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