Le cancer bronchique dans un service de pneumologie : étude de série de 640 cas - 31/01/18
Résumé |
Introduction |
Le cancer bronchique constitué la première cause évitable de mortalité chez l’homme à l’échelle mondiale. En 2012, et selon l’organisation mondiale de la santé, il a occupé la première place en matière d’incidence et de mortalité. Dans le service de pneumologie de l’hôpital central de l’armée, il représente l’affection non transmissible la plus fréquente. Sa fréquence est variable d’année en année en fonction du recrutement et est évaluée à une moyenne de 128 cas par an. S’agissant d’une maladie chronique, elle engendre un ensemble de moyens diagnostiques et thérapeutiques que nous proposons d’évaluer dans ce travail.
Méthodes |
Notre étude est une étude descriptive rétrospective sur dossier du malade, concernant 640 cas de cancer bronchique diagnostiqués au sein de service de pneumologie de l’hôpital central de l’armée et enregistrés dans le registre de cancer de notre structure.
Résultats |
Le sex-ratio était de 9 hommes pour 1 femme ; l’âge varie entre 29 et 87 ans avec une moyenne de 68 ans ; le délai de la première consultation était long, (trois mois en moyenne) ce qui explique en partie que plus 75 % des malades étaient diagnostiqués au stade localement avancé ou métastatique et qu’ils recevaient donc une chimiothérapie palliative ; le diagnostic de certitude de néoplasie à été fait chez 9 malades sur 10, mais le délai d’obtention était relativement long (1 mois en moyenne) ; plus de 80 % des malades ont étaient diagnostiqués par biopsie bronchique ou transthoracique et l’adénocarcinome était le type histologique le plus fréquemment établi. Le constat qui ressort de cette étude montre une activité en oncologie importante mobilisant l’ensemble du personnel et des moyens conséquents. La stratégie globale de prise en charge doit être révisée pour augmenter la rentabilité des méthodes diagnostiques, essentiellement la bronchoscopie mais aussi pour raccourcir le délai de la première consultation par la formation du médecin généraliste et du spécialiste, éducation sanitaire des patients et l’augmentation de l’accès aux soins.
Conclusion |
L’amélioration du diagnostic a pour objectif de limiter au maximum le délai de prise en charge thérapeutique au moins chez les patients susceptibles de bénéficier d’un traitement curatif.
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