Le tabagisme constitue dans le monde entier un véritable problème de santé publique. La consultation d’aide au sevrage tabagique est un des moyens de lutte contre ce fléau ; elle utilise différents moyens thérapeutiques. Quelle que soit la méthode utilisée, un fumeur sevré reste toujours sujet à des rechutes. Le but de notre travail est d’évaluer les facteurs prédictifs d’échec d’une consultation d’aide au sevrage tabagique et d’identifier les différentes causes de rechute chez les fumeurs récidivants.
Étude rétrospective incluant 45 patients suivis à la consultation d’aide au sevrage tabagique dans notre service.
Pour l’ensemble des fumeurs, 36 personnes (81 %) ont rechuté. La majorité des récidivants ont été de sexe masculin (51 %). La moyenne d’âge de début de l’intoxication tabagique a été de 22 ans ; une dépendance physique forte est trouvée chez 89 % des récidivants. Des substituts nicotiniques sont prescrits pour 40 consultants. La présence d’antécédents dépressifs chez 62 % des patients a été le seul facteur prédictif dont la relation avec la rechute tabagique a été statistiquement significative (p inférieur à 0,01). Les autres facteurs auxquels les fumeurs ont attribué leurs rechutes sont dominés par la nervosité (68 %), l’émotion, l’état de stress post traumatique, le changement de situation sociale, familiale ou professionnelle.
L’aide au sevrage tabagique nécessite une meilleure compréhension des facteurs prédictifs d’échec. En cas de récidive, une bonne analyse de la situation et des déterminants de cette récidive permettront d’augmenter les chances d’une nouvelle tentative d’arrêt.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.
© 2017
Publié par Elsevier Masson SAS.