Les éosinophilies semblent impliquées dans l’inflammation des voies aériennes pendant les exacerbations de BPCO [1Kolsum U, Damera G, Pham TH, Southworth T, Mason S, Karur P, Newbold P, Singh D. Pulmonary inflammation in patients with chronic obstructive pulmonary disease with higher blood eosinophil counts.
Cliquez ici pour aller à la section Références]. L’objectif de notre étude est de déterminer si l’éosinophilie à l’admission pour exacerbation de BPCO est corrélée à sa sévérité.
Nous avons inclus rétrospectivement 92 patients hospitalisés dans notre centre pour exacerbation de BPCO entre 2013 et 2015. Vingt-neuf patients ont été admis en unité de soins intensifs et 63 en service conventionnel. Les 2 groupes étaient comparables en termes d’âge (70±11 vs 70±11 ans, ns), de comorbidités (Index de Charlson* 5 vs 5, ns), de sévérité de BPCO (stade GOLD* 3 vs 3, ns) et de tabagisme (50±23 vs. 50±26 PA, ns). Les patients admis en réanimation présentaient une capnie plus élevée à l’admission (61±22 vs 50±12mmHg p<0,05). (*médianne moyenne).
Les patients admis en soins intensifs présentaient une éosinophilie plus basse (0,11* 10^9/l vs 0,17* 10^9/l*, p<0,05). Il n’y avait pas de différence significative en terme de mortalité intra hospitalière entre les 2 groupes (0 vs 1, ns). Le groupe « soins intensifs » présentait une durée de séjour significativement plus importante (23±22 vs 12±9 jours*, p<0,05).
Une éosinophilie plus basse à l’admission était associée à des exacerbations de BPCO plus sévères et une durée d’hospitalisation plus longue.
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Publié par Elsevier Masson SAS.