Le syndrome cave supérieur (SCS) survenant dans le cadre de tumeurs bronchopulmonaires malignes est, au moins pendant un certain temps, très chimio sensibles. En plus, la radiothérapie et le traitement médical offrent une solution de palliation très intéressante. Toutefois, la réponse au traitement est très variable entre les patients.
Étude rétrospective incluant 108 patients ayant un SCS avec un cancer bronchopulmonaire et suivis à notre service de pneumologie CHU Fattouma-Bourguiba Monastir entre 1990 et 2016. On a décrit 2 groupes : Groupe 1 (G1) comprenant les sujets avec une bonne réponse au traitement (régression ou disparition du SCS) et groupe 2 (G2) pour les sujets avec une mauvaise réponse au traitement (persistance ou aggravation du SCS).
La quasi-totalité de nos patients était de sexe masculin (98,1 %) avec une moyenne d’âge de 60,2 ans. Soixante-quinze patients étaient tabagiques. Le traitement était à base d’une chimiothérapie (37,9 %), radiothérapie (38,8 %) et un traitement médical symptomatique (63,8 %). Une bonne réponse au traitement était objectivée chez 56 patients (G1) : clinique chez 47 sujets (43,5 %), scanographique chez 6 patients (5,6 %) et clinique et scanographique chez 3 sujets (2,8 %). Les sujets avec une mauvaise réponse au traitement (G2) étaient tous tabagiques, 94 % parmi eux avaient présenté des signes de gravité du SCS au moment du diagnostic (versus 88 % pour le G1) sans différence statistiquement significative et 38,2 % ont eu un traitement médical seul (versus 9,1 % pour le G1 ; p=0,001). Le type histologique de la néoplasie pulmonaire sous-jacente n’avait pas d’influence sur la réponse au traitement (p=0,55). Un OMS≥2 était noté chez 32,3 % des sujets du groupe 2 versus 15,1 % pour le G1 (p=0,05), avec une perte de poids plus importante (6,2kg versus 4,6kg ; p=0,06). Le délai de prise en charge thérapeutique était plus prolongé pour les sujets du G2 (36,6 mois versus 22 mois pour le G1 ; p=0,002). Une récidive post-thérapeutique était notée chez 71,4 % des sujets du G2 versus 54,4 % pour G1 (p=0,4).
Plusieurs facteurs sont à l’origine d’une mauvaise réponse au traitement au cours du SCS associé aux cancers bronchopulmonaires tels que le tabagisme, la présence des signes de gravité clinique, le mauvais état général et nutritionnel, le retard de prise en charge et le traitement médial exclusif.
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Publié par Elsevier Masson SAS.