Au Bénin, depuis 2012, une unité de prise en charge du SAHOS est mise en place au centre national hospitalier et universitaire de pneumo-phtisiologie. Les premières études font état d’une prévalence élevée de sujet à risque dans la population. Néanmoins, le SAHOS, reste peu connu des populations. L’objectif de ce travail était d’évaluer les CAP des médecins, premiers acteurs de la santé et leaders d’opinion au sein des populations.
Étude transversale descriptive menée d’avril à juin 2017, auprès des médecins exerçant à Cotonou. Les centres médicaux de la ville ont été répertoriés et les médecins y officiant ont été soumis à un questionnaire anonyme. Ont été inclus, les médecins généralistes et les médecins spécialistes à l’exception des pneumologues. Le niveau de connaissance est faible lorsque le score de bonne réponse obtenue est inférieur à 60 %, entre 60 % et 80 %, il est moyen et bon entre 80 % et 100 %.
Au total, 363 (80 %) médecins sur 450 attendus ont été inclus. Cent soixante-treize (47,6 %) étaient des généralistes, 140 (38,6 %) en spécialisation et 50 (13,8 %) des spécialistes. Le niveau de connaissance global était faible et moyen respectivement chez 242 (66,7 %) et 90 (26,4 %) des enquêtés, avec une différence statistiquement significative entre généralistes et spécialistes. 20 (5,5 %) n’avaient jamais entendu parler du SAHOS. L’obésité comme facteur de risque était connu de 86 %, cependant moins de la moitié 152 (42,1 %) connaissaient la triade (somnolence diurne, ronflement et pause respiratoire). L’HTA, complication cardiovasculaire majeure du SAHOS n’était citée que par 149 (41 %) des enquêtés. Environ 2/3 (64,4 %) n’avaient jamais évoqué le SAHOS chez leurs patients.
Ces résultats montrent le niveau de connaissance généralement faible des médecins et soulignent la nécessité et l’urgence de l’enseignement du SAHOS dans la formation médicale initiale et continue des médecins.
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Publié par Elsevier Masson SAS.