Le principal avantage de la forme combinée du traitement antituberculeux est d’assurer une meilleure observance et garantir l’effet synergique des différents antibiotiques. Toutefois, la difficulté d’ajustement des doses thérapeutiques est responsable d’une incidence plus importante des effets indésirables et d’une prolongation du délai de négativation et de la durée de séjour.
C’est une étude rétrospective concernant 95 dossiers des patients hospitalisés pour tuberculose pulmonaire commune bacillifère et recevant un traitement antituberculeux. On distingue deux groupes : groupe 1 (G1) incluant 49 patients traités par la forme combinée HRZE : Isoniazide (H) 75mg+Rifampicine (R) 150mg+Ethambutol (E) 275mg et Pyrazinamide (Z) 400mg et groupe 2 (G2) incluant 46 patients sous traitement dissocié.
L’âge moyen de nos patients était 43 ans (±17) avec une prédominance du sexe masculin dans 73 % des cas. Le groupe G1 était caractérisé par une meilleure observance thérapeutique (93 % vs 88 % avec p=0,06), une fréquence plus élevée des effets indésirables majeures nécessitant la modification de prise en charge (17 % vs 8 % avec p=0,038). Dominés par les réactions immunoallergiques (G1 : 11 % vs 2 %), l’hépatotoxicité (G1 : 2 % vs 4 %), l’ototoxicité (G1 : 4,5 % vs 2 %). Le délai d’apparition des effets indésirables était plus court pour le G1 (9j vs 64j). Le délai moyen de négativation des bacilloscopies étaient comparables dans les 2 groupes mais les séquelles radiologiques étaient significativement plus élevés dans le G1 (52 % vs 27 % ; p : 0,007).
Le traitement par la forme combiné est aussi efficace que le traitement dissocié. Toutefois, les effets secondaires sont plus fréquents vu la difficulté d’ajustement des doses thérapeutiques.
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Publié par Elsevier Masson SAS.