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Rebiopsies solides et liquides chez les patients atteints d’un cancer bronchopulmonaire non à petites cellules EGFR mutés - 31/01/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2017.10.217 
D. Nunes 1, , E. Dansin 2, E. Wasielewski 1, C. Descarpentries 3, V. Grégoire 3, M.C. Copin 3, F. Escande 3, A. Cortot 1
1 Hôpital Calmette, CHRU de Lille, Lille, France 
2 Centre Oscar-Lambret, Lille, France 
3 Centre de biologie et pathologie, CHRU de Lille, Lille, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le traitement des patients atteints d’un cancer bronchopulmonaire non à petites cellules présentant une mutation de l’EGFR et progressant après inhibiteurs de tyrosine-kinase repose sur la mise en évidence du mécanisme de résistance impliqué.

Méthodes

Nous avons réalisé une étude rétrospective multicentrique dans le but d’étudier l’utilisation et le résultat des rebiopsies liquides (par ADN tumoral circulant) et solides dans notre pratique quotidienne.

Résultats

Nous avons inclus 95 patients EGFR mutés qui avaient bénéficié d’au moins une rebiopsie après traitement par inhibiteur de tyrosine-kinase (majoritairement de 1re génération). Au total, 87 rebiopsies solides et 71 rebiopsies liquides ont été réalisées. Les rebiopsies ont permis l’identification d’un mécanisme de résistance chez 48 patients (50,5 %) incluant 43 patients avec une mutation T790M (45,2 %), 2 patients (2,1 %) avec une amplification de MET, 1 patient (1 %) avec une transformation en cancer pulmonaire à petites cellules, 1 patient (1 %) avec une mutation C797S et 1 patient (1 %) avec une mutation KRAS. La mutation initiale était retrouvée dans 74 rebiopsies solides (85 %) et 43 rebiopsies liquides (60 %). La mutation T790M était retrouvée dans 32 rebiopsies solides (36,8 %) et 18 rebiopsies liquides (25,3 %). Le nombre de rebiopsies liquides augmentaient au cours du temps, passant de 1 par an (6,6 % de toutes les rebiopsies en 2014) à 53 par an (70,6 % de toutes les rebiopsies en 2016). La proportion des biopsies liquides augmentait avec le nombre de rebiopsies par patient allant de 35,5 % lors d’une première rebiopsie à 83,3 % pour une 3e rebiopsie. À la première rebiopsie, la mutation initiale était identifiée dans 37,3 % des cas, toutes techniques confondues. Le fait de répéter les rebiopsies lorsque la première était négative pour un mécanisme de résistance permettait d’identifier une mutation T790M dans 29,6 % de cas supplémentaires. Une rebiopsie solide concomitante à une rebiopsie liquide a été réalisée chez 44 patients. La mutation initiale était retrouvée par les deux techniques dans 26 cas (59,1 %) et la concordance globale était de 88,6 %.

Conclusion

Dans notre série représentative des pratiques quotidiennes, les rebiopsies des patients EGFR mutés progressant après traitement par inhibiteur de tyrosine-kinase permettaient d’identifier un mécanisme de résistance dans presque la moitié des cas. Les chances de détecter la mutation T790M étaient augmentées si les rebiopsies étaient répétées.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 35 - N° S

P. A98-A99 - janvier 2018 Retour au numéro
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