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Pneumopathie interstitielle médicamenteuse à l’avelumab : à propos d’un cas - 13/11/18

Drug-induced interstitial pneumonitis due to avelumab: A case report

Doi : 10.1016/j.rmr.2018.07.005 
V. Brie a, , c , M. Faure a, c, J. Garon c, I. Petit b, E. Gomez c, d, A. Knoepfli c, M. Decavele c, N. Petitpain c, F. Chabot a, c, d, A. Chaouat a, c, d
a Département de pneumologie, centre hospitalo-universitaire Brabois, Rue du Morvan, 54500 Vandoeuvre-les-Nancy, France 
b Département de radiologie, centre hospitalo-universitaire Brabois, 54500 Vandoeuvre-les-Nancy, France 
c Centre régional de pharmacovigilance, CHRU Nancy, 54000 Nancy, France 
d Service de pneumologie et réanimation médicale du département R3S, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière Charles-Foix, AP–HP, 75013 Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les anticorps anti programmed death-1 (PD-1) et programmed death-ligand 1 (PD-L1) sont des immunothérapies utilisées dans le traitement de nombreuses tumeurs solides. Des cas de pneumopathies interstitielles induites par les anti PD-1 ont largement été décrits, mais les données sont moins nombreuses avec les anti PD-L1. L’avelumab est une nouvelle immunothérapie de la classe des anti PD-L1.

Observation

Il s’agit d’une femme de 66 ans, tabagique sevrée, traitée par avelumab et axitinib depuis le 15 novembre 2016 pour un cancer rénal à cellules claires. Elle présente une pneumopathie interstitielle découverte fortuitement 4 mois après le début du traitement avec des lésions scannographiques de verre dépoli, des réticulations intra-lobulaires et une adénopathie de la zone 4R. Le bilan exhaustif ne met pas en évidence de retentissement fonctionnel respiratoire, ni d’étiologie infectieuse ou immunologique. Les anomalies radiologiques régressent spontanément après l’arrêt du traitement, permettant de retenir le diagnostic de pneumopathie médicamenteuse.

Conclusion

L’avelumab peut induire une pneumopathie interstitielle. Son mécanisme incertain nécessite des études complémentaires. Une surveillance des explorations fonctionnelles respiratoire et du scanner thoracique est nécessaire pour une prise en charge précoce.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Introduction

The anti programmed death-1 (PD-1) and the programmed death ligand 1 (PD-L1) antibodies are used as immunotherapies in the treatment of many solid tumours. Cases of interstitial pneumonitis induced by anti PD-1 have been widely described, but there are fewer data with anti PD-L1. Avelumab is a new immunotherapy of the anti PD-L1 class.

Case report

A 66-year-old woman, ex-smoker, had been treated with avelumab and axitinib since November 2016 for renal cell cancer. Interstitial pneumonitis was discovered accidentally 4 months after the beginning of the treatment, with ground glass opacities, intra-lobular crosslinking and adenopathy of the 4R zone on the CT scan. An exhaustive assessment did not reveal any respiratory function defect or an infectious or immunological cause. The radiological abnormalities regressed spontaneously after cessation of treatment confirming the diagnosis of drug-induced pneumonitis.

Conclusion

Avelumab can induce interstitial lung disease. The mechanism is uncertain and requires further studies. Monitoring of respiratory function and CT scanning are necessary for its early management.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Tumeur du rein, Immunothérapie, Avelumab, Complication, Pneumopathies interstitielles

Keywords : Renal neoplasms, Immunotherapy, Avelumab, Adverse event, Interstitial pneumonitis


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Vol 35 - N° 9

P. 978-982 - novembre 2018 Retour au numéro
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