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Profil épidémiologique et étiologique des pneumopathies interstitielles diffuses fibrosantes au centre hospitalier de Dalal Jamm de Dakar de novembre 2021 à août 2023 : à propos de 61 cas - 09/01/24

Doi : 10.1016/j.rmra.2023.11.316 
J.M. Sagne , N. Diatta, Y. Dia
 Service de pneumologie, centre hospitalier de Dalal-Jamm, Dakar, Sénégal 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Les pneumopathies interstitielles diffuses (PID) représentent un groupe hétérogène de maladies, dont une proportion, variable selon l’étiologie, peut s’accompagner de signes scanographiques et/ou anatomopathologiques de fibrose [1]. Notre étude avait pour objectif de déterminer la prévalence des PID fibrosante, leur profil étiologique ainsi que leur pronostic.

Méthodes

Étude rétrospective monocentrique basée sur une cohorte de 61 patients ayant une PID chronique fibrosante reçu en consultation de pneumologie de novembre 2021 et août 2022.

Résultats

Soixante et un patients avaient une PID fibrosante sur la tomodensitométrie (TDM) thoracique, soit une prévalence de 69 % des cas de PID. L’âge moyen de la population était de 45 ans avec une prédominance féminine (un sexe-ratio de 0,38). Le tabagisme était retrouvé dans 11 % : n=7 cas, une exposition au feu de bois pendant plus cinq ans dans 11 %, une tuberculose pulmonaire antérieure chez 5 patients, une pneumopathie SARS-CoV-2 dans 24 % : n=15. La quasi-totalité des patients étaient symptomatique dominés par la dyspnée d’effort retrouvé chez tous les patient et la toux dans 90 % des cas et un hippocratisme digital chez 10 patients. Sur la TDM thoracique, l’aspect de PIC probable ou certaine avec présence de rayons de mail était prédominant dans 61 % : n=40, suivi de l’aspect de PINS dans 19 % : n=12. La gamme diagnostique après la recherche étiologique était la suivante : connectivites dans 32 % : n=20 (polyarthrite rhumatoïde n=13, 5 cas de sclérodermie : n=5, syndrome des anti-synthétase : n=2), sarcoïdose n=2, séquelle post-infectieuse SARS-CoV-2 16 % des cas n=10, post-tuberculose n=6, PID du fumeur : n=4, FPI : n=1, silicose : n=1, lymphangioléiomyomatose n=1 ; exposition feu de bois comme seul facteur étiologique 5 cas, étiologies non retrouvé encore chez 11 patients. La plupart des patients 91 % : n=55 avait un retentissement fonctionnel respiratoire à type de troubles ventilatoire restrictif isolé 57 % : n=35, ou mixte 32 % : n=20, une IRC dans 10 cas. HTP était présent chez 15 patients, dont 11 avec retentissement cardiaque droite, 5 cas de décès.

Conclusion

Le diagnostic des PID a été facilité par l’avènement de l’infection SARS-CoV-2 avec la pratique du scanner facile. La recherche étiologique, les discussions pluridisciplinaires et la prise en charge restent un défi.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2023  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 16 - N° 1

P. 158 - janvier 2024 Retour au numéro
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  • Profil fonctionnel respiratoire des pneumopathies infiltrantes diffuses
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