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Évaluation des techniques d’inhalation chez les patients asthmatiques et BPCO - 09/01/24

Doi : 10.1016/j.rmra.2023.11.365 
N.H. Khezami , A. Hedhli, N. Hammouda, K. Echi, S. Chikhrouho, Y. Ouahchi, S. Toujani, M. Mjid, B. Dhahri
 LR18SP02, service de pneumologie la Rabta, faculté de médecine de Tunis, université de Tunis el Manar, hôpital la Rabta, Tunis, Tunisie 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Le traitement pharmacologique de l’asthme et la BPCO consiste à la prescription d’un dispositif d’inhalation. Cette prescription doit être expliquée au malade afin de mieux contrôler sa maladie. Le but était de déterminer les erreurs lors d’utilisation de diapositifs d’inhalation et d’identifier les facteurs associés à une mauvaise technique d’inhalation.

Méthodes

Il s’agissait d’une étude transversale ayant inclus 100 patients adultes asthmatiques (n=53) et BPCO (n=47) à l’état stable. Les données cliniques ont été recueillies. Les erreurs de la technique d’inhalation lors de l’utilisation des dispositifs ont été notées.

Résultats

L’âge moyen était 58,32±15,48 ans. Le sexe-ratio était de 0,78. Soixante pour cent des patients avaient des conditions socioéconomiques moyennes. Selon le niveau d’étude : 17 % des patients étaient illettrés et 37 % avaient un niveau d’étude primaire. Soixante-quatre pour cent des patients avaient une couverture sociale. Les principaux comorbidités associés étaient : hypertension artérielle dans 15 % des cas, diabète dans 15 % des cas, une coronaropathie dans 7 % des cas. L’asthme était non contrôlé dans 24,1 % des cas et partiellement contrôlés dans 53,7 % des cas. Les patients BPCO était GOLD D dans 63,8 % des cas. Les dispositifs utilisés étaient : l’aérosol–dousseur (AD) dans 74 % des cas, inhalateur de poudre sèche (IPS) dans 25 % des cas, dont 80 % sous aéroliseur. Quatre-vingts pour cent des patients avaient reçu une éducation sur l’utilisation du dispositif, dont 75 % des cas par le médecin prescripteur. Lors d’utilisation de l’AD, les fautes les plus retrouvées étaient : un défaut d’insertion correcte des embouts entre les lèvres dans 43 % des cas, un défaut de coordination main-poumon dans 63 % des cas, un défaut d’apnée en fin d’inhalation dans 55 % des cas et l’absence de rinçage de la bouche avec de l’eau en cas d’administration de corticoïdes inhalées dans 78 % des cas. En cas d’utilisation d’IPS, les fautes les plus communes étaient d’appuyer et relâcher les deux bouton-poussoir en même temps dans 75 % des cas et de faire une inspiration rapide et puissante dans 25 % des cas. L’âge avancé était corrélé à un défaut de coordination entre la main et la bouche (p=0,014) et un défaut d’expiration profonde p=0,03. Le bas niveau intellectuel était associé à un défaut de coordination entre la main et la bouche (p=10-3), un défaut d’insertion correcte des embouts entre les lèvres (p=0,046) et l’absence d’apnée en fin d’expiration (p=10-3).

Conclusion

L’éducation thérapeutique constitue la pierre angulaire de prise en charge de tous patients atteints d’une maladie respiratoire obstructive. Il faut insister sur l’évaluation répétée à chaque consultation de la technique d’utilisation de dispositifs et de l’observance au traitement.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2023  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 16 - N° 1

P. 178 - janvier 2024 Retour au numéro
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