S'abonner

Facteurs influençant la survie lors des PID dans un pays en voie de développement - 09/01/24

Doi : 10.1016/j.rmra.2023.11.484 
H. Ikrou , H. Serhane
 Service de pneumologie, CHR Hassan II, CHU Souss-Massa, laboratoire LARISS, FMPA, UIZ, Agadir, Maroc 

Auteur correspondant.

Résumé

Les pneumopathies interstitielles diffuses (PID) sont un groupe de pathologies rares et complexes caractérisées par un déclin progressif de la fonction respiratoire, ce qui constitue un véritable problème pronostique. L’objectif de notre étude est de déterminer les facteurs influençant la survie des patients suivis pour PID dans notre contexte marocain.

C’est une étude transversale exhaustive à visée descriptive et analytique réalisée auprès de 64 patients hospitalisés pour PID dans notre service sur une durée de 24 mois.

L’âge moyen des patients admis était de 63 ans±10, le sex-ratio H/F était 0,88, 37,5 % des patients étaient des femmes au foyer et 31 % avaient une exposition professionnelle notamment à la silice et aux fumées de soudage. Parmi les patients, 37,5 % étaient tabagiques avec une consommation moyenne de 34 PA. Cinquante-six pour cent étaient d’un niveau socioéconomique faible, avec un antécédent de tuberculose pulmonaire chez 16,5 %. Trente-quatre pour cent des patients étaient déjà suivi pour une pneumopathie chronique. L’aspect radiologique le plus retrouvé était le PIC dans 45 % des cas, suivi par une PHS typique dans 22 %. Une PID liée au tabac était retenu chez 15,7 % des malades, une PID liée à une connectivite chez 35% et une PHS chez 22 % (85 % des PHS étaient secondaires à une exposition aux volailles). Le taux de mortalité de notre étude était de 53 %. Les facteurs liés à la mortalité dans notre étude étaient le sexe masculin (p<0,001), les professions à risque d’exposition (puisatiers, maçons et soudeurs) p=0,007. Le tabagisme (p<0,001) ainsi que l’antécédent de BPCO (p=0,017) étaient aussi prédictifs de décès. Les PID liés au tabac et les pneumoconioses étaient les plus liés à la mortalité dans notre étude (p<0,001). Par ailleurs, l’antécédent de tuberculose et l’aspect radiologique n’étaient pas associés au risque de mortalité, les PID liés aux connectivites étaient fortement associées à la survie (p=0,008).

Malgré la progression des méthodes thérapeutiques des PID, leur pronostic reste réservé, surtout dans les pays en voie de développement. Ceci nous a incités à mener cette étude dans notre contexte local, pour pouvoir identifier les facteurs prédictifs de mortalité, et essayer de la diminuer en agissant sur les facteurs modifiables identifiés tel que le tabagisme et l’exposition professionnelle.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2023  Publié par Elsevier Masson SAS.
Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 16 - N° 1

P. 232 - janvier 2024 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Évaluation de l’apport des données cliniques dans le diagnostic de fibrose pulmonaire idiopathique au sein d’un panel international de cliniciens
  • C. Abecassis, J. Pastre, A. Benattia, R. Hindre, F. Riviere, L. Wemeau, R. Ben Dhiab, A. Hamdan, J. Ouaknine, J. Taverne, A. Dubocage, C.S. King, S.D. Nathan
| Article suivant Article suivant
  • Rôle de l’infirmière et du patient expert dans l’utilisation d’objets connectés dans la fibrose pulmonaire idiopathique (FPI), un exemple de recherche participative
  • A. Iaconelli, I. Annesi-Maesano, T. Gille, B. Dessimond, J.M. Fourrier, A. Moreno, S. Groutteau, Y. Coulibaly, M. Verrier, M. Letournel, C. Planès, H. Nunes, L. Sesé

Déjà abonné à cette revue ?