SAHOS et autres pathologies respiratoires : corrélation entre les paramètres polygraphiques et spirométriques - 09/01/24
Résumé |
Introduction |
Le syndrome d’apnée hypopnée obstructive du sommeil (SAHOS) est une pathologie fréquente. Sa coexistence avec des pathologies respiratoires multiplie la sévérité du SAHOS, d’où l’intérêt de chercher systématiquement des anomalies fonctionnelles respiratoires. Notre objectif était d’étudier la corrélation entre les paramètres polygraphiques et spirométriques des patients atteints du SAHOS.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective des patients hospitalisés dans notre service de pneumologie de l’hôpital militaire principal d’instruction du Tunis ayant bénéficié d’un enregistrement polygraphique. SAHOS est défini par un index apnée hypopnée (IAH) supérieur à cinq. Ces patients ont tous bénéficié d’un interrogatoire, d’un examen clinique et d’une exploration fonctionnelle respiratoire. La corrélation entre les paramètres polygraphiques et spirométriques a été étudiée.
Résultats |
On a colligé 314 dossiers. La moyenne d’âge était de 49±13ans avec prédominance du sexe féminin (53 %). Le tabagisme a été retrouvé chez 141 cas (44,9 %). Les pathologies associées sont l’hypertension artérielle dans 111 cas (35,5 %), les cardiopathies dans 93 cas (29,6 %), le diabète dans 45 cas (14,3 %), la dyslipémie dans 47 cas (14,9 %). Les pathologies respiratoires retrouvées étaient dominées par la bronchopneumopathie chronique obstructive (15 cas : 4,8 %) et l’asthme (61 cas : 19,4 %). Un SAHOS a été confirmé chez 237 patients (75,5 %) avec un IAH moyen à 24/h. Il était sévère dans 47,2 % (112 cas), modéré dans 24,9 % (59 cas) et léger dans 27,8 % (66 cas). La valeur moyenne de la saturation nocturne en oxygène était de 90,1 %±19, l’index de désaturation moyen était de 21 %. L’indice de masse corporelle moyen était de 34kg/m2avec obésité dans 238 cas (75,8 %) dont 124 cas (39,5 %) présentaient une obésité morbide. L’analyse spirométrique a objectivé un trouble ventilatoire obstructif chez 12 cas (3,8 %), un trouble ventilatoire restrictif chez 11 cas (3,5 %), une atteinte des petites voies aériennes chez 47 cas (14,9 %). La corrélation entre l’IAH et les différents paramètres spirométriques (VEMS, CVF et VEMS/CVF) était statistiquement significative (p<0,05). De même, il y avait une corrélation statistiquement significative entre la saturation moyenne nocturne en oxygène et VEMS, CVF et VEMS/CVF (p<0,0001).
Conclusion |
Nos résultats concordent avec ceux de la littérature. En effet, on a trouvé une corrélation entre la sévérité du SAHOS et les différents paramètres spirométriques (VEMS, CVF et VEMS/CVF).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 16 - N° 1
P. 278 - janvier 2024 Retour au numéroDéjà abonné à cette revue ?