S'abonner

Les spondylodiscites à Candida ; à propos de deux cas - 28/05/07

Doi : 10.1016/j.medmal.2006.11.014 
E. Frentiu, M. Petitfrere, T. May, C. Rabaud
Service de maladies infectieuses et tropicales, hôpitaux de Brabois, CHU de Nancy, allée du Morvan, 54511 Vandoeuvre-Lès-Nancy, France 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

pages 6
Iconographies 4
Vidéos 0
Autres 0

Résumé

Bien qu'une augmentation de la fréquence des infections systémiques à Candida ait pu être observée ces dernières années, l'incidence de la spondylodiscite à Candida reste faible et l'atteinte épidurale rarissime. Nous rapportons deux cas de spondylodiscite à Candida sp. avec atteinte épidurale chez deux jeunes hommes toxicomanes à l'héroïne. Pour l'un d'eux le diagnostic étiologique a été confirmé par un résultat positif de la culture du prélèvement biopsique. Dans le second cas, le diagnostic a été posé sur des arguments sérologiques et une antigénémie positive. Concernant le traitement, pour chacun d'eux, un traitement par fluconazole oral (option thérapeutique initialement retenue du fait du mauvais état du réseau veineux périphérique) a été instauré en première ligne mais s'est avéré inefficace; un traitement par amphotéricine B liposomée a secondairement permis une évolution favorable. La prise en charge diagnostique et thérapeutique de cette pathologie pose de nombreux problèmes. Les signes cliniques sont non spécifiques et le diagnostic paraclinique suppose une IRM, une ponction-biopsie et l'examen microbiologique du prélèvement. Lorsque ce dernier examen reste négatif, la sérologie ou la recherche d'une antigénémie peuvent s'avérer utiles. Le schéma thérapeutique proposé pour la prise en charge des infections ostéoarticulaires est le suivant: traitement intraveineux par amphotéricine B pendant deux à trois semaines, suivi d'un traitement oral par fluconazole ou voriconazole, pour une durée totale de six à douze mois. Le traitement chirurgical est réservé aux cas présentant des signes neurologiques ou avec présence d'un abcès épidural important.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

In recent years, the incidence of systemic infections due to Candida increased, but the incidence of spondylodiscitis remained low, and epidural involvement during such infection was seldom reported. The purpose of this study was to report the cases of 2 young male heroin addicts who developed spondylodiscitis due to Candida sp., with epidural involvement. In one case, a microbiological diagnosis was obtained after biopsy. In the other case, the diagnosis was based on serological data and Candida antigenemia. In both cases, an oral fluconazole based therapy was administered at first (because of a poor peripheral venous system), but proved to be inefficient. A secondary therapy by liposomal amphotericin B proved efficient allowing a favourable evolution. This pathology raised a number of problems concerning diagnosis and treatment. The clinical data was non-specific the paraclinical diagnosis required MRI, and biopsy. When microbiological assessment is negative, serology and the antigenemia can be useful. The treatment pattern suggested for the management of bone and joint infections is: intravenous amphotericine B for 2-3 weeks, followed by oral administration of fluconazole or voriconazole for 6-12 month. Surgical treatment is recommended only to patients ay risk of neurological disorders or severe epidural abscess.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Toxicomanie, Candida, Spondylodiscite

Keywords : Candida, Drug addiction, Spondylodiscitis


Plan


© 2007  Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 37 - N° 5

P. 275-280 - mai 2007 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Toxidermies induites par les glycopeptides
  • S. Prey, A. Sparsa, A. Boumediene, J.-M. Bonnetblanc, P. Weinbreck, E. Denes
| Article suivant Article suivant
  • Kyste hydatique de la fosse postérieure
  • E. Braham, S. Bellil, K. Bellil, I. Chelly, A. Mekni, S. Haouet, N. Kchir, M. Khaldi, M. Zitouna

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.

Déjà abonné à cette revue ?