Malgré les avancées thérapeutiques et les connaissances de l’épidémiologie bactérienne, les pneumonies aiguës communautaires (PAC) sont encore grevées de lourde mortalité. L’antibiothérapie doit être précoce et adéquate dès les premiers signes.
Notre travail évalue le traitement antibiotique et l’étude bactériologique, si réalisée, de 67 cas de PAC hospitalisés dans le service de pneumologie de l’hôpital Charles Nicolle de mars 2012 à avril 2013.
Parmi les 67 patients hospitalisés pour PAC, 35 (52 %) ont bénéficié au moins d’un prélèvement bactériologique ; les examens cytobactériologiques des crachats (ECBC), les hémocultures et les prélèvements distaux protégés. Une preuve bactériologique n’était démontrée que chez 46 % des cas. Il s’agissait d’un Streptococcus pneumonie dans 2 cas, de Bacillus Gram négatif dans 8 cas, de Staphylococcus aureus dans 4 cas, et Legionnella pneumophila dans 2 cas. Les patients ont reçu un traitement antibiotique orienté par les données radiocliniques. En monothérapie 36 patients ont reçu des β-lactamines, 5 des macrolides et 2 des quinolones. En bithérapie 17 ont reçu une association β-lactamines et aminosides, 1 a reçu des β-lactamines et macrolides, 3 des β-lactamines et métronidazole et 3 de β-lactamines et quinolones. La durée moyenne de l’antibiothérapie était de 14jours. L’évolution est favorable chez 54 patients, 8 ont été transférés en réanimation et nous déplorons 5 décès.
Devant la difficulté de la preuve bactériologique et le polymorphisme microbien, il ne faut pas hésiter à élargir le spectre antibiotique dès l’absence d’amélioration d’une PAC.
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Publié par Elsevier Masson SAS.