Analyse rétrospective des pratiques en matière de diagnostic de la sarcoïdose cardiaque dans les hôpitaux d’instruction des armées - 20/12/14
Résumé |
Introduction |
Parce qu’elle est souvent asymptomatique, d’abord histologique peu sensible et potentiellement mortelle, la sarcoïdose cardiaque (SC) est un diagnostic difficile et souvent présomptif. Il existe depuis 2006 des recommandations japonaises (SJS) dont nous avons voulu évaluer la diffusion au sein des hôpitaux d’instruction des armées (HIA).
Méthodologie |
À partir des bases PMSI, nous avons identifié tous les cas cumulés de SC dans les HIA entre 1996 et 2011. Ont été extraites à partir des dossiers médicaux les données : patient (âge, sexe, ethnie), sarcoïdose (stade, activité, extension), SC (date, diagnostic Dg1, traitement, évolution). Nous avons établi un diagnostic selon les recommandations de la SJS (Dg2) puis analysé la concordance entre Dg1 et Dg2.
Résultats |
16 SC ont été incluses avec : une histologie extra-cardiaque toujours validée, des symptômes évocateurs dans 11/16 cas et inauguraux dans 7/16 cas, un ECG et une échocardiographie anormaux dans 8/16 cas, un holter ECG anormal dans 8/11 cas, une IRM anormale dans 11/11 cas, une scintigraphie cardiaque anormale dans 2/2 cas, une TEP-FDG anormale dans 2/5 cas. Dg2 différait de Dg1 chez 9 patients, avec une discordance variant entre 50 % et 75 % selon les centres.
Conclusion |
L’hétérogénéité observée entre nos différentes équipes illustre la difficulté du diagnostic de la SC et une faible diffusion des recommandations de la SJS. Nous proposons un algorithme diagnostique validé collégialement et désormais mis en œuvre prospectivement dans les HIA.
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