Le profil de la tuberculose (TB) est entrain de changer avec une augmentation de l’incidence de la TB extra-pulmonaire. Le diagnostic de ces localisations, surtout quand elles sont rares, est difficile.
Décrire les caractéristiques cliniques, diagnostiques et thérapeutiques des localisations rares de la TB.
Analyse rétrospective des dossiers de patients suivis pour une localisation rare de TB au service de pneumologie de la Rabta entre 2003 et 2013. Les localisations autres que pleuro-pulmonaires, ganglionnaires, ostéo-articulaires et cérébrales ont été considérées comme rares.
Parmi 1198 patients admis pour TB, 20 (1,6 %) présentaient une localisation rare (12 hommes/8 femmes, âge moyen 40ans). Une immunodépression a été notée dans 3 cas. Tous les patients présentaient des symptômes extra-pulmonaires en rapport avec l’organe atteint. Des signes généraux ont été rapportés dans 50 % des cas. Le délai diagnostique moyen était de 246jours. Les localisations endobronchique (n=5) et laryngée (n=4) étaient les plus fréquentes, suivies par l’atteinte cutanée (n=2), naso-sinusienne (n=2) et intestinale (n=3). Les autres localisations (col, sein, amygdale, cavum) ont été notées dans 1 cas chacun. Les lésions locales étaient souvent étendues et destructrices. Une atteinte pulmonaire était associée dans 65 % des cas. Tous les patients ont eu un traitement antituberculeux. La chirurgie n’a été indiquée dans aucun cas. La guérison a été notée dans 19 cas.
Le diagnostic des localisations rares de la TB est souvent posé tardivement. Ces atteintes doivent être évoquées en cas d’atteintes locales étendues et résistantes au traitement habituel, surtout dans un pays à forte endémicité.
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Publié par Elsevier Masson SAS.