Intolérance à l’effort dans le syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil - 19/03/15
Résumé |
Objectif |
L’objectif de ce travail était d’évaluer l’incapacité respiratoire fonctionnelle des sujets apnéiques à travers les données du TM6.
Méthodes |
Ont été inclus, les patients adressés à la consultation pour suspicion d’un SAHOS, âgés de plus de 20ans. Tous les patients ont bénéficié d’une polygraphie ventilatoire et d’une exploration fonctionnelle respiratoire (gazométrie artérielle, pléthysmographie et TM6). La dyspnée au cours des activités de la vie quotidienne a été évaluée par l’échelle mMRC et celle après le TM6 par l’échelle de Borg. Des sujets volontaires non obèses ayant un faible risque de SAHOS ont été inclus. Trois groupes (G) ont été identifiés : G1 : SAHOS obèses, G2 : obèses indemnes de SAHOS, G3 : volontaires non obèses.
Résultats |
Nous avons colligé 54 sujets : G1 : 28, G2 : 14 et G3 : 12. Les trois groupes étaient comparables en termes de sexe, d’âge et de taille. La distance de marche 6minute (DM6) du G1 (331,6±70m) était similaire à celle du G2 (417±66m) et inférieure à celle du G3 (546,6±53m). Une sensation de dyspnée aux activités quotidienne a été notée chez 82,1 % des sujets du G1 et 51,1 % des sujets du G2. À la fin du TM6, nous avons trouvé une augmentation de la fréquence cardiaque dans tous les groupes, une augmentation de la tension artérielle systolique (TAS) dans le G2 et 3 (p=0,04). Une augmentation de la tension artérielle diastolique (TAD) a été notée dans le G3 seul (p<0,05). Le score Borg du G1 était significativement plus élevé que ceux des deux autres groupes (p<0,001). La DM6 des patients G1 était corrélée négativement à l’IMC, le score de Borg et positivement avec la CPT.
Conclusion |
Le SAHOS est associé à une limitation de la tolérance à l’effort. Certes l’obésité joue un rôle majeur dans cette incapacité fonctionnelle, mais d’autres facteurs liés aux SAHOS y contribuent. Une dysfonction du système nerveux autonome sympathique semble être impliquée avec une altération de la réponse cardiovasculaire comme en témoigne l’élévation de la TAS et de la TAD après l’effort.
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Vol 12 - N° 1
P. 29 - janvier 2015 Retour au numéroDéjà abonné à cette revue ?