Le poumon représente la deuxième localisation de l’hydatidose, après le foie. Les kystes hydatiques thoraciques compliqués sont redoutables et peuvent engager le pronostic vital.

Nous avons mené une étude rétrospective concernant 63 patients au service des maladies respiratoires du CHU Ibn Rochd de Casablanca.

Il s’agit de 34 hommes et 38 femmes, tous d’origine rurale. La moyenne d’âge était de 42 ans (17–73). Quinze avaient un antécédent de kyste hydatique opéré dont 9 pulmonaires et 5 hépatiques. L’hydatidoptysie est retrouvée dans 31 % des cas. Les complications retrouvées étaient la rupture dans les bronches dans 40 % des cas, dans la plèvre dans 5 % des cas et une association des deux dans 7,5 % des cas. L’atteinte multiple était notée dans 60 % des cas réalisant un aspect en lâcher de ballons dans 21 % des cas, une atteinte pulmonaire et hépatique dans 15 % des cas, cardiaque dans 6 % des cas, médiastinale et des gros vaisseaux dans 4 % des cas chacun. La sérologie hydatique était positive dans 93 % des cas. La bronchoscopie avait retrouvé des membranes hydatiques dans 18 % des cas. Le traitement était chirurgical seul dans 75 % des cas et médical seul dans 18 % des cas. L’évolution était bonne dans 79 % des cas.

Le kyste hydatique compliqué reste une pathologie redoutable nécessitant une prise en charge lourde d’où l’intérêt de la prévention.