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Reflux gastro-œsophagien et pathologies respiratoires chroniques - 14/12/15

Doi : 10.1016/j.rmr.2015.03.004 
S. Dirou a, b, P. Germaud b, S. Bruley des Varannes c, d, A. Magnan a, b, d, e, f, F.-X. Blanc a, b, d, e, f,
a Université de Nantes, Nantes 44000, France 
b Institut du thorax, service de pneumologie, hôpital G. et R. Laënnec, CHU de Nantes, boulevard J.-Monod, 44093 Nantes cedex 1, France 
c Institut des maladies de l’appareil digestif, service d’hépatogastroentérologie et assistance nutritionnelle, CHU de Nantes, Nantes 44093, France 
d DHU2020 médecine personnalisée des maladies chroniques, Nantes 44000, France 
e Inserm, UMR1087, institut du thorax, Nantes 44093, France 
f CNRS, UMR 6291, Nantes 44000, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Le reflux gastro-œsophagien (RGO) est fréquemment associé aux pathologies respiratoires chroniques sans qu’un lien de causalité puisse être affirmé. Plusieurs éléments, d’ordre physiopathologique et expérimental, plaident en faveur du rôle pathologique du RGO dans les maladies respiratoires. À l’inverse, les affections respiratoires ainsi que les traitements tels que les bronchodilatateurs peuvent favoriser le RGO. Dans le bilan d’une toux ou d’un asthme sévère, il n’y a plus d’indication à rechercher de façon systématique un RGO ni à avoir toujours recours au test thérapeutique par inhibiteurs de la pompe à protons. La pH-impédancemétrie s’impose désormais comme l’examen diagnostique de référence permettant de mettre en évidence le reflux non acide sur lequel les inhibiteurs de la pompe à protons sont inefficaces. Des données récentes ont montré le rôle potentiel du RGO dans la fibrose pulmonaire idiopathique et dans la bronchiolite post-greffe pulmonaire, faisant discuter la place de la chirurgie. Des études utilisant notamment l’impédancemétrie couplée à la pHmétrie restent cependant nécessaires afin de mieux appréhender et prendre en charge l’association entre RGO et pathologies respiratoires chroniques.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Gastroesophageal reflux disease (GERD) frequently occurs in association with chronic respiratory diseases although the casual link is not always clear. Several pathophysiological and experimental factors are considered to support a role for GERD in respiratory disease. Conversely, respiratory diseases and bronchodilator treatment can themselves exacerbate GERD. When cough or severe asthma is being investigated, GERD does not need to be systematically looked for and a therapeutic test with proton pump inhibitors is not always recommended. pH impedance monitoring is now the reference diagnostic tool to detect non acid reflux, a form of reflux for which proton pump inhibitor treatment is ineffective. Recent data have shown a potential role of GERD in idiopathic pulmonary fibrosis and bronchiolitis obliterans following lung transplantation, leading to discussions about the place of surgery in this context. However, studies using pH impedance monitoring are still needed to better understand and manage the association between GERD and chronic respiratory diseases.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Asthme, Toux chronique, Fibrose pulmonaire idiopathique, pH-impédancemétrie, Inhibiteurs de la pompe à protons

Keywords : Asthma, Chronic cough, Idiopathic pulmonary fibrosis, pH impedance monitoring, Proton pump inhibitor


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Vol 32 - N° 10

P. 1034-1046 - décembre 2015 Retour au numéro
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