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Durée de sommeil et métabolisme - 14/12/15

Doi : 10.1016/j.rmr.2015.07.003 
V. Viot-Blanc
 Unité de sommeil, hôpital Lariboisière, 2, rue Ambroise-Paré, 75010 Paris, France 

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Résumé

Le temps consacré au sommeil se réduit depuis quelques dizaines d’années, tandis qu’explose une épidémie d’obésité et de diabète. Les études de restriction expérimentales de sommeil ont mis en évidence une augmentation de l’appétit et une dysrégulation endocrinienne avec en particulier une insulino-résistance. De très nombreuses études épidémiologiques ont donc recherché si une durée de sommeil habituellement courte pouvait avoir un lien avec l’obésité et le diabète. Une grande majorité des études transversales ont confirmé l’association entre sommeil court, mais aussi sommeil long et obésité chez l’adulte, plus que chez le sujet âgé. Chez les enfants, l’association du sommeil court à l’obésité est forte et est présente également chez l’adolescent. Les études prospectives sont plus contradictoires, y compris chez l’enfant. Les temps de sommeil courts ou longs sont associés au diabète mais seul le sommeil court est prédictif de son apparition. L’insomnie contribue fortement aux durées de sommeil objectivement courte, on retrouve peu d’association à l’obésité, en revanche, de nombreuses études confirment son association au diabète de type 2 mais aussi un caractère fortement prédictif de son apparition. D’autres travaux ont également montré l’association du temps de sommeil court et de l’insomnie aux différentes composantes du syndrome métabolique, en particulier l’hypertension artérielle et le risque coronarien et dans certains cas leur caractère prédictif pour ces pathologies. L’effet de l’allongement du temps consacré au sommeil quand il est trop court et de la prise en charge de l’insomnie sur le syndrome métabolique mériterait d’être étudié à l’avenir.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Sleep duration has gradually diminished during the last decade while obesity and type 2 diabetes have become epidemics. Experimental sleep curtailment leads to increased appetite, hormonal disturbances and, especially, insulin resistance. Numerous epidemiological studies have therefore examined whether habitual short sleep is associated with obesity and type 2 diabetes. A large majority of cross-sectional studies have confirmed an association between short, and also long sleep duration and obesity in adults more than in the elderly. Short sleep is strongly associated to obesity in children and adolescents. Prospective studies, including studies in children, are not conclusive with regard to the effect of short sleep on the incidence of obesity. Both short and long sleep durations are associated with diabetes, but only short sleep duration seems predictive of future diabetes. Insomnia seems to be a strong contributor to short sleep duration but the association of insomnia with obesity is not clear. Insomnia is associated with type 2 diabetes and also predictive of a higher incidence. Other studies have shown that short sleep duration and insomnia are associated with, and sometime predictive of, other components of the metabolic syndrome, especially hypertension and the risk of coronary disease. The treatment of short sleep duration and insomnia with regard to their effects on the metabolic syndrome merits further study.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Durée de sommeil, Insomnie, Obésité, Diabète, Syndrome métabolique

Keywords : Sleep duration, Insomnia, Obesity, Diabetes, Metabolic syndrome


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Vol 32 - N° 10

P. 1047-1058 - décembre 2015 Retour au numéro
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