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Statut mutationnel EGFR et KRAS dans une cohorte de personnes vivant avec le VIH et présentant un cancer broncho-pulmonaire - 21/12/15

Doi : 10.1016/j.rmr.2015.10.165 
P. Crequit 1, , A. Ruppert 1, N. Rozensztajn 1, V. Gounant 1, T. Vieira 1, V. Poulot 2, M. Antoine 3, C. Chouaid 4, M. Wislez 1, J. Cadranel 1, A. Lavolé 1
1 Service de pneumologie, Assistance publique–Hôpitaux de Paris, hôpital Tenon, Paris, France 
2 Plateforme de génomique des tumeurs solides et cytologie pathologiques, Assistance publique–Hôpitaux de Paris, hôpital Tenon, Paris, France 
3 Service d’anatomie pathologique, Assistance publique–Hôpitaux de Paris, hôpital Tenon, Paris, France 
4 Service de pneumologie, CHI, Créteil, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le cancer broncho-pulmonaire (CBP) est le plus fréquent des cancers non classant sida et représente la première cause de décès par cancer chez les personnes vivant avec le VIH (PVVIH). La connaissance du statut mutationnel est désormais cruciale pour le choix des traitements des cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC), cependant aucune donnée n’est disponible sur la fréquence des mutations epidermal growth factor receptor (EGFR) and Kirsten ras (KRAS) et leur impact chez les PVVIH et présentant un CBNPC (PVVIH-CBNPC).

Méthodes

Toutes les PVVIH-CBNPC diagnostiquées entre juin 1996 et août 2013 dans deux CHU parisiens ont été inclus, avec recherche du statut mutationnel EGFR et KRAS sur les échantillons tumoraux.

Résultats

Soixante-trois échantillons tumoraux ont pu être analysés parmi les 73 cas de PVVIH-CBNPC (68 % de stade IIIB-IV). Il y avait 51 adénocarcinomes et 9 épidermoïdes, avec des mutations EGFR et KRAS identifiées sur deux (3,3 %) et sept (11,5 %) tumeurs, respectivement. La proportion de mutation KRAS était de 29 % si seulement les techniques moléculaires les plus sensibles étaient considérées. Les deux patients EGFR mutés ont présenté une longue réponse partielle sous inhibiteurs des tyrosines kinases de l’EGFR (ITK-EGFR). La survie globale pour les stades IIIB-IV était supérieure à 30 mois pour les EGFR mutés, inférieure à 3 mois pour les KRAS (n=2), et la médiane de survie était à 8 mois [4,1–14n3] pour les sauvages (n=37). En analyse multi-variée, les mutations KRAS et les CD4<200 cells/μL était associés à un mauvais pronostic (hazard-ratio [HR]=28,4 [4,3–187,2], p=0,0005 ; HR : 3,5 [1,4–8,8], p=0,007, respectivement).

Conclusion

Les mutations EGFR, bien que rares chez les PVVIH-CBNPC, doivent être recherchées du fait de leur facteur prédictif de réponse aux ITK-EGFR et de leur valeur pronostique. Les mutations KRAS sont associées à un mauvais pronostic devant inciter les cliniciens à rechercher des thérapeutiques dédiées à cette cible.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2015  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 33 - N° S

P. A106 - janvier 2016 Retour au numéro
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