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Quel bénéfice à l’évaluation moléculaire en routine chez les patients souffrant d’un cancer bronchique non à petites cellules, non épidermoïde, métastatique ? - 21/12/15

Doi : 10.1016/j.rmr.2015.10.168 
C. Fournier 1, , P. Tomasini 1, F. Fina 2, V. Secq 3, I. Nanni-Metellus 2, A. Loundou 4, S. Garcia 3, L. Ouafik 2, F. Barlesi 1, L. Greillier 1
1 Aix-Marseille université, AP–HM, service d’oncologie multidisciplinaire et innovations thérapeutiques, Marseille, France 
2 Aix-Marseille université, AP–HM, laboratoire de transfert d’oncologie biologique, Marseille, France 
3 Aix-Marseille université, AP–HM, service d’anatomie et de cytologie pathologiques, Marseille, France 
4 Aix-Marseille université, EA 3279, unité de recherche en santé publique, maladies chroniques et qualité de vie, Marseille, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

En France, six altérations moléculaires sont systématiquement recherchées dans les cancers bronchiques non à petites cellules non épidermoïdes (CBNPC-NE) de stade IV. Cette étude a pour but d’évaluer le bénéfice, en termes de survie globale, associé à la recherche en routine de ces altérations moléculaires pour les patients d’emblée métastatique.

Méthodes

Étude rétrospective monocentrique ayant inclus tous les patients présentant un CBNPC-NE métastatique sur une période de 2ans. Les caractéristiques cliniques, biologiques, thérapeutiques et évolutives ont été collectées et analysées.

Résultats

Au total, 261 patients ont été inclus. Une altération moléculaire a été détectée chez 43,5 % des patients : réarrangement EML4-ALK (2,1 %), mutations de l’EGFR (10,3 %), de KRAS (27,7 %), de BRAF (2,5 %), d’HER2 (0,8 %), et de PI3KCA (0,8 %). Parmi les patients avec une altération moléculaire, les patients ayant reçu un traitement bioguidé (n=32) présentaient une médiane de survie globale de 21,1 mois (IC 95 % [14,7–27,5]), alors que les patients n’ayant pas reçu de traitement bioguidé (n=79) avaient une médiane de survie globale de 6,6 mois (IC 95 %, [4,3–8,9]) ; les patients sans altération moléculaire identifiée (n=150) avaient une médiane de survie globale de 9,7 mois (IC 95 %, [6,7–11,7]) ; p<0,001. Par ailleurs, les patients inclus dans un essai clinique présentaient une meilleure survie globale (15,4 mois contre 7,9 mois (p=0,03)).

Conclusion

Le screening moléculaire systématique recommandé par l’Institut national du cancer conduit à la mise en évidence d’une altération moléculaire chez près d’un malade sur deux souffrant de CBNPC-NE métastatique. Ce screening influence significativement la survie globale dès lors que le traitement peut être adapté aux données biologiques, justifiant la poursuite des efforts de recherche dans ce domaine.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2015  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 33 - N° S

P. A107 - janvier 2016 Retour au numéro
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