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Existe-t-il un phénotype spécifique associé aux types de mutation KRAS chez les patients atteints d’un cancer bronchique non à petites cellules de stade IIIB/IV ? - 21/12/15

Doi : 10.1016/j.rmr.2015.10.181 
C. Dumenil 1, , T. Vieira 1, E. Rouleau 2, M. Àntoine 3, M. Duruisseaux 4, V. Poulot 5, R. Lacave 5, J. Cadranel 1, M. Massiani 6, M. Wislez 1
1 Service pneumologie, hôpital Tenon, Paris, France 
2 Service anatomie pathologique, institut Curie, Paris, France 
3 Service anatomie pathologique, hôpital Tenon, Paris, France 
4 Service pneumologie, hôpital Michallon, Grenoble, France 
5 Service histologie–biologie tumorale, hôpital Tenon, Paris, France 
6 Département d’oncologie médicale, institut Curie, Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les mutations KRAS sont présentes dans 20 à 25 % des cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) et seraient peut-être associées à un mauvais pronostic. Elles peuvent être classées selon deux catégories : les transitions et les transversions. Nous avons souhaité déterminer s’il existait un phénotype spécifique et une différence pronostique pour chacune de ces catégories.

Méthodes

Les patients pour lesquels un diagnostic de CBNPC de stade avancé et mutés KRAS a été posé entre 2007 et 2012 au sein de deux hôpitaux universitaires parisiens ont été inclus. Les caractéristiques cliniques et histologiques, les traitements et les données de survie ont été recueillis.

Résultats

Parmi les 635 patients ayant un diagnostic de CBNPC et dépistés pour une mutation KRAS, 124 étaient mutés et 90 ont été inclus. L’âge médian était de 59ans (rang : 54–69), 60 % étaient des hommes, 99 % tabagiques, 80 % avaient un adénocarcinome, 89 % présentaient un stade IV et 11 % un stade IIIB. En analyse univariée, les patients du groupe transition étaient moins souvent fumeurs que les patients du groupe transversion (11 % vs 1 % respectivement, p=0,085), tendance retrouvée en analyse multivariée (OR=0,28, IC95 % [0,079–0,999], p=0,05). Dans le groupe transition, les carcinomes épidermoïdes étaient significativement plus fréquents que dans le groupe transversion (28 % vs 3 % respectivement, p=0,002 en analyse univariée ; OR=16,7, IC95 % [2,76–100,8], p=0,002 en analyse multivariée). Soixante-dix-neuf patients ont reçu une chimiothérapie de première ligne. Àucune différence significative en termes de contrôle de la maladie, de survie sans progression et de survie globale n’a été retrouvée entre le groupe des transitions et des transversions.

Conclusion

Les patients non tabagiques et les carcinomes épidermoïdes étaient plus fréquemment associés aux mutations de type transition que de type transversion, suggérant une association distincte entre type de mutation et carcinogenèse.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2015  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 33 - N° S

P. A112-A113 - janvier 2016 Retour au numéro
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