Les réactions paradoxales (RP) sous traitement antituberculeux ont été bien décrites chez le patient VIH, mais sont encore peu étudiées chez le sujet immunocompétent.
Étude rétrospective de tous les cas de tuberculose hospitalisés dans un service de pneumologie de janvier 2007 à décembre 2014. Nous rapportons les caractéristiques cliniques, biologiques, radiologiques et évolutives de cinq cas de RP sous traitement antituberculeux chez des patients immunocompétents.
Cinq cas RP ont été identifiés. L’âge moyen des patients était de 40,2ans. Tous les patients étaient de sexe masculin. La localisation initiale de la tuberculose était pulmonaire dans 3 cas, ganglionnaire dans 2 cas. La tuberculose était disséminée dans 2 cas. Le délai d’apparition de la réaction paradoxale variait de 1 à 7 mois. Les RP étaient une fièvre dans un cas, une majoration des tuberculomes cérébraux dans un cas, une atteinte pleurale dans 2 cas, une majoration des adénopathies dans 2 cas, une apparition de lésions pulmonaires dans deux cas, un épanchement péricardique dans un cas et une spondylite dans un cas. La lymphopénie était présente chez un patient. La durée du traitement antituberculeux était prolongée dans quatre cas. Une corticothérapie était indiquée dans un cas de localisation cérébrale. L’évolution de la RP était favorable chez 4 patients. Un patient était décédé suite à une aggravation de l’état neurologique (tuberculomes cérébraux avec oédème cerébral).
Les RP sous traitement antituberculeux adapté doivent rester un diagnostic d’élimination. Il convient de vérifier l’observance du traitement et d’éliminer une résistance aux antituberculeux. Il n’y a pas de consensus sur la prise en charge de cette éventualité.
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Publié par Elsevier Masson SAS.