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Évaluation de la force musculaire respiratoire chez les patients en attente de transplantation pulmonaire - 21/12/15

Doi : 10.1016/j.rmr.2015.10.433 
D. Tissier-Ducamp 1, , F. Rey 1, S. Delliaux 1, E. Cabon 1, P. Thomas 2, M. Reynaud Gaubert 3, C. Gomez 3, F. Brégeon 1
1 Service des explorations fonctionnelles respiratoires, pôle thoracique et cardiovasculaire, centre hospitalo-universitaire Nord, Assistance publique–Hôpitaux de Marseille, Marseille, France 
2 Service de chirurgie thoracique et des maladies de l’œsophage, pôle thoracique et cardiovasculaire, centre hospitalo-universitaire Nord, Assistance publique–Hôpitaux de Marseille, Aix-Marseille université, Marseille, France 
3 Service de pneumologie et transplantation pulmonaire, centre hospitalo-universitaire Nord, Assistance publique–Hôpitaux de Marseille, Aix-Marseille université, Marseille, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les patients candidats à une transplantation pulmonaire (TxP) peuvent présenter une dysfonction musculaire respiratoire (DMR), peu de données sont disponibles. L’objectif était :

– tester la faisabilité en routine des mesures non invasives de force des muscles respiratoires (FMR) ;

– évaluer le lien potentiel entre DMR et difficultés de sevrage ventilatoire postopératoire (Tableau 1).

Méthodes

Étude monocentrique prospective de mesures des pressions inspiratoires et expiratoires maximales à la bouche (PImax, PEmax), nasales (SNIP) (MicroRPM CareFusion®), chute de la CV en décubitus, EFR standard. Analyses statistiques : logiciel libre.

Résultats

Du 1/04 au 1/09 2015, 24 patients en attente de TxP ont effectué l’ensemble des tests (Tableau 1). Sept (5 BPCO, 1 fibrose, 1 HTAP) avaient une DMR d’après les SNIP et les PImax. Une analyse multifactorielle en composantes principales a identifié six composantes qui décrivent la variance V de l’ensemble des données recueillies :

– potentiel à mobiliser des volumes (32 % de V) ;

– mobilisation volumique réelle (24 %) ;

– potentiel musculaire respiratoire global (16 %) ;

– morphométrie (7 %) ;

– âge (7 %) ;

– potentiel fonctionnel diaphragmatique (4 %).

Les SNIP sont corrélées à la 1re (R2=R20,73) et 6 ème (R2=0,54) dimensions. Sept sur 24 patients explorés ont été greffés durant l’étude dont 3 avaient une DMR ; 1 a eu un échec de sevrage ventilatoire non expliqué (22jours de ventilation), sa SNIP préopératoire était à −34R2cmH2O (40 % de la normale).

Conclusion

Les patients dyspnéiques et oxygéno-requérant en attente de greffe sont capables de réaliser des tests de FMR. Indépendamment des critères fonctionnels et anthropométriques habituels, ces tests apportent une information complémentaire significative. La SNIP semble le test le plus informatif. Une évaluation préopératoire systématique pourrait identifier les patients à risque de difficulté de sevrage ventilatoire après TxP.

Remerciements

À l’œuvre antituberculeuse pour leur contribution.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2015  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 33 - N° S

P. A204-A205 - janvier 2016 Retour au numéro
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