Les pneumopathies aiguës communautaires posent un véritable problème de santé publique et représentent une redoutable cause de mortalité chez le sujet âgé.
Nous rapportons une étude rétrospective portant sur les dossiers de patients hospitalisés pour une pneumopathie communautaire durant la période allant de janvier 2014 à juin 2015 au niveau du service de pneumologie de l’EHU d’Oran.
Vingt-six cas étaient colligés (20 hommes et 6 femmes). La moyenne d’âge était de 52,6ans. Le tabagisme était noté chez 16 patients. Le tableau clinique était marqué par la fièvre (26 cas), la douleur thoracique (21 cas), la toux productive (21 cas), la dyspnée (13 cas) et l’hémoptysie (3 cas). Le début était brutal dans 18 cas et progressif dans 8 cas. La radiographie standard montrait des opacités alvéolaires non systématisées unilatérales (13 cas), une opacité systématisée (8 cas), opacités alvéolo-interstitielles bilatérales (5 cas), une pleurésie était associée dans 2 cas. L’hyperleucocytose était constatée dans 20 cas. L’ECB des crachats réalisée chez 14 patients ne permettait d’isoler le germe que dans 5 cas seulement (gram positif : 3 cas, gram négatif : 2 cas). Dans 20 cas, nous notions la présence d’au moins une comorbidité : le diabète (13 cas), les pathologies cardiovasculaires (6 cas), le contexte néoplasique (3 cas), la BPCO (5 cas), la fibrose pulmonaire (3 cas) et l’asthme (1 cas). La prise en charge était basée sur l’antibiothérapie probabiliste. L’évolution était nettement favorable dans 24 cas mais nous déplorons le décès de 2 patients.
Bien que l’antibiothérapie soit considérée comme l’unique moyen potentiellement efficace dans la prise en charge des pneumopathies infectieuses, certain facteur de risque tel l’âge et la présence des pathologies chroniques associées peuvent encore engager le pronostic vital.
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Publié par Elsevier Masson SAS.