Profil épidémiologique, clinique et étiologique des pleurésies bilatérales - 21/12/15

La pleurésie constitue un motif fréquent d’hospitalisation en pneumologie. Son siège bilatéral est moins fréquent que le siège unilatéral nécessitant un raisonnement étiopathogénique particulier.

Étude rétrospective portant sur 40 cas de pleurésie bilatérale colligés au service des maladies respiratoires de l’hôpital 20-Août de Casablanca sur une période allant du janvier 2013 au juillet 2015. Le but est de préciser le profil épidémiologique, clinique et étiologique de ces pleurésies.

La moyenne d’âge est de 45ans avec une prédominance féminine (57 %). Le tabagisme actif est retrouvé dans 25 % des cas, le diabète dans 12 % des cas, l’antécédent de tuberculose pulmonaire dans 6 % des cas, de cardiopathie dans 16 % des cas, de néphropathie dans 2 % des cas et de néoplasie dans 5 % des cas. Le tableau clinique est dominé par la douleur thoracique dans 73 % des cas, la dyspnée dans 80 % des cas et l’altération de l’état général dans 64 % des cas. L’examen clinique a trouvé un syndrome d’épanchement liquidien bilatéral chez tous les patients, des signes physiques d’ascite dans 6 % des cas, et des œdèmes de membre inférieur dans 11 % des cas. L’aspect du liquide pleural était jaune citrin dans 72 % des cas. L’origine mécanique de ces pleurésies est retrouvée dans 48 % des cas, représentée par les cardiopathies dans 78 % des cas. Les étiologies des pleurésies exsudatives reste dominées par la tuberculose dans 55 % des cas, les métastases pleurales dans 14 % des cas et le lupus dans 2 % des cas. Dans 29 % des cas, l’étiologie n’a pas pu être étiquetée. L’évolution était favorable dans 80 % des cas, sous traitement étiologique associé à une kinésithérapie respiratoire et des ponctions évacuatrices. Par ailleurs, 1 décès a été noté suite à la décompensation de sa cardiopathie.

Les pleurésies bilatérales sont assez fréquentes et posent souvent le problème de leur diagnostic étiologique.