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Effet de la stimulation transcrânienne par courant électrique continu (tDCS) du cortex préfrontal dorsolatéral gauche sur la consommation tabagique - 21/12/15

Doi : 10.1016/j.rmr.2015.10.621 
A. Le Borgne 1, , R. Rouquet 2, M. Simonetta-Moreau 3, C. Thalamas 4, G. Tap 4, S. Cohen 5, A. Didier 1
1 Service de pneumologie-allergologie, CHU de Toulouse, Toulouse, France 
2 UCAST, service de pneumologie-allergologie, CHU de Toulouse, Toulouse, France 
3 Service de neurologie, CHU de Toulouse, Toulouse, France 
4 Centre d’investigation clinique, Toulouse, France 
5 Laboratoire de pharmaco-toxicologie, centre de biologie Sud, hospices civils de Lyon, Lyon, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Chez les fumeurs réguliers, une altération du cortex préfrontal dorsolatéral (CPFDL) est associée au craving [1], facteur de risque de rechute tabagique. Une modulation de l’activité cérébrale du CPFDL pourrait donc faciliter le sevrage tabagique. L’objectif de notre étude était d’évaluer l’effet d’une stimulation non invasive anodale par courant électrique continu (tDCS) du CPFDL gauche sur différents marqueurs du tabagisme (cotinine salivaire, CO expiré, nombre de cigarettes fumées/jour) et le craving induit par des signaux « tabac ».

Méthodes

Dans cet essai interventionnel contrôlé mené au CHU de Toulouse entre juillet 2013 et février 2014, 34 fumeurs dépendants ont été randomisés en parallèle, par blocs selon l’intensité du tabagisme, pour recevoir durant 5jours consécutifs soit une stimultation anodale (tDCS vrai) de 20mA durant 20minutes, soit une stimulation placebo (tDCS sham) en regard du CPFDL gauche. Les données ont été traitées par une analyse de variance (Anova) à mesures répétées.

Résultats

Tous les sujets ont réduit leur consommation tabagique à j5 et à distance (entre j15 et j20) avec un effet temps significatif (p<0,0001). À j5, les réductions du taux de cotinine salivaire (tDCS vrai : 183,65ng/mL±109,85 ; tDCS sham : 218,82±118,3, p=0,29), du CO expiré, du nombre de cigarettes fumées et du craving signaux induit semblaient plus importantes dans le groupe tDCS vrai mais sans différence statistiquement significative avec le groupe tDCS sham. Nous avons mis en évidence une diminution significative du taux de CO expiré parmi les gros fumeurs>20cigarettes/jour dans le groupe stimulé (interaction temps×groupe : F=5,10 ; p=0,01). À j15–20, le taux de CO expiré était réduit de–12,3ppm dans le bras tDCS vrai versus–4,3ppm dans le bras tDCS sham (p=0,04). Aucun effet secondaire grave n’est survenu.

Conclusion

La tDCS semble une stratégie intéressante dans le sevrage tabagique chez les heavy smokers. D’autres études sont nécessaires associant tDCS et substitution nicotinique.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2015  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 33 - N° S

P. A271-A272 - janvier 2016 Retour au numéro
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