L’utilisation des corticostéroïdes inhalés (CSI) peut être associée à une augmentation du risque de pneumopathie infectieuse chez les patients (pts) BPCO. Le risque d’autres infections respiratoires telles que les mycobactérioses est de plus en plus problématique en particulier pour la tuberculose pulmonaire (TBC) dans les pays à forte endémicité.
Afin d’identifier le profil des pts BPCO sous CSI qui sont à risque de développer une TBC, nous avons mené une étude rétrospective sur les deux dernières années des dossiers de pts suivis pour BPCO. Nous avons étudié les pts ayant développés une TBC et ceci en surveillant les recherches de Mycobacterium Tuberculosis (MT) dans les crachats.
Nous avons inclus 102 pts BPCO, tous tabagiques avec un âge moyen de 66ans. La BPCO était classée : GOLD A (6 %), B (7 %), C (17 %) et D (70 %). Dans 96 % des cas, les pts recevaient une forte dose de CSI pendant une durée moyenne de 4ans. En plus des CSI, uniquement 61 % des pts recevaient des bronchodilatateurs de longue durée d’action (LDA). Au cours du suivi, MT était isolé chez 23 pts (22,5 %) qui n’avaient pas des signes cliniques ni radiologiques de TBC : examen direct positif (5 pts) et culture positive (23 pts). Les pts qui ont présenté une TBC avaient une BPCO sévère : GOLD C (8 pts), GOLD D (15 pts). Deux pts avaient une TBC dans leurs antécédents. La durée moyenne de traitement par les CSI pour ces pts était 4,7ans. Le traitement antituberculeux durant 6 mois était prescrit chez ces pts. Chez les pts tuberculeux, on n’a pas trouvé une modification significative de la sévérité de la BPCO dans les 3 mois suivant la fin du traitement dans 97 % des cas.
Les CSI restent largement prescrit chez les pts BPCO, d’autant plus que les bronchodilatateurs LDA ne sont pas disponibles dans les hôpitaux des pays en voie de développement. Ces pts présentent un risque élevé de TBC particulièrement dans les pays à endémicité élevée.
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Publié par Elsevier Masson SAS.