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Dépistage de la BPCO en population militaire à l’aide du PIKO-6 - 21/12/15

Doi : 10.1016/j.rmr.2015.10.651 
H. Risicato , F. Piegay, J. Peloni, J. Dot, O. Bylicki
 Service de pneumologie, Lyon, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le plan de lutte contre la BPCO 2005–2010 avait pour objectifs d’améliorer le dépistage de la BPCO en milieu civil, par le biais des réseaux de la médecine de ville et du travail. Il n’existe pas d’équivalent à la population (pop) militaire. Pour autant, la BPCO y constitue un réel risque au regard de la prévalence élevée du tabagisme dans les armées. Des moyens de dépistage, par spiromètres portatifs, sont pourtant mis à disposition. Ils restent très peu utilisés. Le PIKO-6 est un outil simple d’exploration de l’obstruction bronchique. L’objectif de l’étude est évalué, sur une pop militaire, le PIKO-6 comme examen de dépistage du TVO et de la BPCO, par rapport à l’EFR.

Méthodes

Étude prospective monocentrique des personnels militaires vus en VMP à l’antenne médicale de Sathonay-Camp du 15/01/2015 au 09/04/2015. Les données cliniques sont recueillies sur la base d’un questionnaire. Tous les patients (pts) ont réalisé un test PIKO-6 puis une spirométrie sur spiromètre portatif.

Résultats

Deux cent vingt-neuf pts ont été screenés sur les 4 mois de l’étude. Deux cent cinq pts correspondaient aux critères d’inclusion. L’âge moyen était de 46,5ans (26–60) ; 47,8 % des pts testés par PIKO-6 étaient fumeurs ou anciens fumeurs ; 26,3 % des pts ont un PIKO-6 perturbé. Parmi ces 52 pts dépistés sur le PIKO6, 13 (25 %) ont un TVO confirmé par la spiromètre en CMA et 25 (48 %) une EFR limite avec un VEMS/CV entre 70–80 %. Il existe une forte corrélation entre le PIKO-6 et l’EFR (p=0,000006) avec une Se à 57 % et une Sp à 94 %. La VPN du PIKO-6 est de 94 %.

Conclusion

Le PIKO-6 et la spirométrie sont facilement utilisables en pratique clinique. Ils améliorent le dépistage du TVO et de la BPCO sur une pop de militaires cliniquement présélectionnés. Le PIKO-6 ne semble pas pouvoir se substituer, à lui seul, et de façon fiable, à la spirométrie pour affirmer l’existence d’un TVO. Il reste néanmoins bien corrélé à la spirométrie par sa VPN, permettant ainsi d’éviter des investigations complémentaires et des recours injustifiés auprès du spécialiste.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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