S'abonner

Les facteurs de risque de l’abandon du traitement anti-bacillaire chez les patients atteints de tuberculose pulmonaire à microscopie positive (TPM+) - 21/12/15

Doi : 10.1016/j.rmr.2015.10.667 
B. Habibi , A. Atmane, S. Hammi, J. Bourkadi, K. Marc, M. Soualhi, R. Zehraoui, J. Benamor
 Service de pneumologie, Rabat, Maroc 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
Article gratuit.

Connectez-vous pour en bénéficier!

Résumé

Introduction

L’abandon du traitement anti-bacillaire est un obstacle à la prise en charge des malades atteints de TPM (+). Il concerne environ 10 % des malades au Maroc. L’objectif de notre travail est d’explorer les facteurs impliqués dans l’abandon du traitement anti-bacillaire.

Méthodes

Une étude prospective intéressant les cas d’abandon du traitement anti-bacillaire ; admis au service de phtisiologie de l’hôpital Moulay Youssef durant la période de novembre 2014 à février 2015.

Résultats

Quarante et un patients tous de sexe masculin. Le taux le plus élevé d’abandon est retrouvé chez les patients de plus de 40ans (46,4 %) 85,4 % des cas résident en milieu urbain ; 14,6 % en milieu rural ; 85,4 % de patients tabagiques ; 53,6 % de cannabisme ; 39 % ont des habitudes alcooliques. Sur les 41 patients, 27 nouveaux cas ; 11 cas de rechutes et 3 cas d’échecs thérapeutiques ; 48,8 % des patients ont abandonné avant 1 mois ; 14,6 % entre 1–2 mois et 36,6 % au-delà de 2 mois. Les facteurs d’abandon du traitement anti-bacillaire sont : la durée longue du traitement (53,6 %). Les médicaments trop nombreux (48,7 %). L’apparition d’une intolérance digestive (19,5 %) et hépatique (2,4 %). L’amélioration de l’état physique (17 %). Des problèmes sociaux (12 %). Des problèmes psychiques (4,8 %). L’enclavement chez 9,7 %. Les difficultés financières chez (9,7 %). Concernant le système de soins : l’accueil du personnel soignant était satisfaisant pour 58,5 % ; et peu satisfaisant pour 41,5 % - 6 patients ont reçu des séances d’éducation sanitaire ; 63,4 % des patients savent que l’interruption du traitement a des risques pour eux ; et seulement 24,3 % savent que cette interruption a des risques pour l’entourage ; 70,7 % sont pour la supervision du traitement. L’abandon a été lié à la toxicomanie dans 39 % des cas ; l’incarcération dans 9,7 % et à la peur de perte d’emploi dans 4,8 % des cas.

Conclusion

L’abandon du traitement anti-bacillaire est un problème majeur conduisant à l’émergence de souches multirésistantes. D’où l’intérêt de la lutte contre les facteurs de risque.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2015  Publié par Elsevier Masson SAS.
Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 33 - N° S

P. A42-A43 - janvier 2016 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Apport de la bronchoscopie dans le diagnostic positif des kystes hydatiques pulmonaires
  • H. Serhane, S. Elidrissi, S. Aitbatahar, H. Sajiai, L. Amro
| Article suivant Article suivant
  • Évaluation des résultats du traitement de la tuberculose multirésistante dans la ville de Conakry de 2008–2012
  • D. Diallo Boubacar, A. Camara, H. Diallo Oumou, S. Condé, D. Barry Mamadou, M. Camara Lansana, S. Marchand-Adam, Y. Sow Oumou