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Mutation du gène EGFR dans les adénocarcinomes pulmonaires au CHU de Martinique - 21/12/15

Doi : 10.1016/j.rmr.2015.10.684 
M. Agossou 1, , L. Dufrenot Petitjean Roget 2, C. Ahomadégbé 2, N. Leduc 3, V. Doan 1, J. Zecler 1, V. Vinh-Hung 4, N. Grossat 3, A. Lamy 5, J. Sabourin 5, V. Molinie 2, A. Aline Fardin 2
1 Service de pneumologie, CHU de Martinique, Fort-de-France, Martinique 
2 Service de pathologie, CHU de Martinique, Fort-de-France, Martinique 
3 Service d’oncologie médicale, CHU de Martinique, Fort-de-France, Martinique 
4 Service de radiothérapie, CHU de Martinique, Fort-de-France, Martinique 
5 Laboratoire génétique somatique des tumeurs, CHU de Rouen, Rouen, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

En Martinique, le cancer du poumon, bien que 5e cause de cancer chez l’homme et 6e chez la femme, reste respectivement la 2e et 3e cause de décès par cancer [1]. L’avènement des inhibiteurs de la tyrosine kinase a permis une amélioration de la survie des patients mutés EGFR [1]. Cette mutation est retrouvée chez 10,5 % des patients présentant un carcinome non à petites cellules non épidermoïdes. Nous avons recherché dans cette étude la fréquence des mutations EGFR, dans les adénocarcinomes pulmonaires des patients diagnostiqués en Martinique, population essentiellement afro-caribéenne peu tabagique, jusqu’ici non étudiée.

Méthodes

Analyse rétrospective des mutations EGFR retrouvées dans les carcinomes bronchiques non à petites cellules, non épidermoïdes, diagnostiqués au CHU de Martinique entre janvier 2013 et mai 2015. Cette étude concerne les patients ayant bénéficié d’une recherche de mutation théranostique.

Résultats

Quatre-vingt-onze cas d’adénocarcinome pulmonaire ont été diagnostiqués pendant cette période et ont bénéficié de la recherche de mutation EGFR. Trente-cinq (38 %) patients étaient porteurs d’une mutation de l’EGFR, contre 49 patients indemnes et 7 dont les prélèvements n’étaient pas contributifs. Parmi les tumeurs mutées, 20 présentaient une délétion sur l’exon 19 et 11 autres présentaient une mutation ponctuelle l858r de l’exon 21. Soixante-deux pour cent des patients mutés étaient des femmes contre 33 % dans le groupe non muté (p=0,006). Il n’y a pas de différence d’âge entre les 2 groupes (p>0,05).

Conclusion

Notre population, principalement antillaise, présente, en particulier chez les femmes, un taux de mutation EGFR très supérieur à celui relevé usuellement chez les caucasiens. Ces patients doivent bénéficier d’une thérapie ciblée par inhibiteurs de tyrosine kinase. Il importe de poursuivre l’analyse des facteurs cliniques associés à la mutation.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2015  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 33 - N° S

P. A50 - janvier 2016 Retour au numéro
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