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Syndrome d’apnées du sommeil en préopératoire d’une chirurgie bariatrique - 21/12/15

Doi : 10.1016/j.rmr.2015.10.688 
M. Dupuis 1, , S. Pontier 1, E. Noel-Savina 1, P. Debove 2, W. Heurtaux 2, P. Ritz 3, A. Didier 1
1 Pneumologie, CHU, Toulouse, France 
2 Pneumologie, clinique des Cèdres, Toulouse, France 
3 Nutrition, CHU, Toulouse, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le syndrome d’apnées du sommeil (SAHS) est une comorbidité fréquente chez le sujet obèse pouvant entraîner des complications per- et postopératoires. L’objectif de notre étude est de caractériser les troubles respiratoires nocturnes en préopératoire d’une chirurgie bariatrique.

Méthodes

Cent patients suivis au sein du centre intégré de l’obésité sont inclus. Tous présentent un trouble fonctionnel respiratoire ou un trouble respiratoire nocturne (SAHS ou syndrome obésité–hypoventilation [SOH]). Le SAHS est défini dans ce travail par un IAH>5/h.

Résultats

Seuls 27 patients ont un SAHS connu avant le bilan, 54 sont diagnostiqués grâce au bilan préopératoire soit 81 patients. La répartition entre les 3 stades de sévérité est représentée sur la Fig. 1. On ne retrouve pas de corrélation entre la présence d’un SAHS et l’IMC (r2=0,03 avec p=0,87) ainsi qu’entre la sévérité du SAHS et l’IMC (r2=0,004 avec p=0,73) (Fig. 1). Les patients ayant un SAHS ne présentent pas plus de comorbidités que les patients sans SAHS. La prévalence du syndrome obésité–hypoventilation (SOH) est seulement de 8 %, 7 de ces patients ont un SAHS associé. On retrouve comme décrit dans la littérature [1] un taux de bicarbonates plus élevé en cas de SOH (27,8±1,2mmol/L contre 25,2±2,3 avec p<0,0001). Ces patients ne sont pas plus hypoxémiques la nuit, ne sont pas plus gros et ne présentent pas de SAHS plus sévère.

Conclusion

Quel que soit l’IMC et la symptomatologie, un SAHS doit être recherché chez les patients obèses en attente d’une chirurgie bariatrique. On constate encore un sous diagnostic, puisque 2/3 de nos patients présentant un SAHS ont été diagnostiqués grâce au bilan préopératoire. Une hypoxémie diurne ou des bicarbonates élevés doivent faire rechercher un syndrome obésité–hypoventilation [1].

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2015  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 33 - N° S

P. A52 - janvier 2016 Retour au numéro
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