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Syndrome d’apnée–hypopnée du sommeil et acromégalie - 21/12/15

Doi : 10.1016/j.rmr.2015.10.693 
A. Zegmout , L. Achachi, L. Harrak, M. El Ftouh
 Service de pneumologie, hôpital Ibn Sina, Rabat, Maroc 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’acromégalie est une maladie rare qui s’associe souvent à un syndrome d’apnée du sommeil (SAS). L’objectif de cette étude est de déterminer la prévalence et les caractéristiques du SAS chez des patients atteints d’acromégalie ainsi que l’évolution sous traitement.

Méthodes

Étude prospective ayant concerné 16 patients (9 femmes et 7 hommes) de janvier 2006 à septembre 2015 qui ont bénéficié d’un interrogatoire approfondi avec calcul de l’échelle d’Epworth, d’un examen clinique (général, cardiovasculaire et ORL, calcul de l’IMC), d’une radiographie thoracique, d’une spirométrie, d’un ECG et d’une polysomnographie ou polygraphie.

Résultats

L’âge moyen est de 44,2ans. Le traitement de l’acromégalie était médical (n=6), chirurgical (n=5) ou les 2 associés (n=5). Un syndrome dysmorphique avec rétrécissement antero-postérieur du pharynx a été retrouvé chez 56,25 % des patients et une macroglossie chez 31,25 %. Les signes cliniques les plus rapportés sont ronflement (87,5 %), somnolence diurne (75 %) et céphalées matinales (62,5 %). L’échelle d’Epworth est en moyenne de 10, l’IMC moyen de 28,62kg/m2. La polysomnographie a détecté 3 SAOS léger, 5 modérés, 1 sévère, 2 syndromes de résistance des voies aériennes et aucun SAS central. L’acromégalie s’accompagne d’une prévalence élevée du SAS qui varie de 39 % à 91 % selon les séries expliquée par les modifications de la structure des tissus mous pharyngés devenant plus épais, et probablement par les déformations cranio-faciales et la macroglossie. Dans notre série, la prévalence du SAHOS est de 56,25 %. Malheureusement la polysomnographie a été réalisée après l’instauration du traitement de l’acromégalie, nous ne pouvons donc juger de l’efficacité ou non des différents traitements sur le SAS. Toutefois le patient ayant le SAHOS sévère a été mis sous PPC et l’évolution clinique et polysomnographique était favorable.

Conclusion

On insiste sur la nécessité de recruter plus de patients et de réaliser une polysomnographie avant et après traitement.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2015  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 33 - N° S

P. A54 - janvier 2016 Retour au numéro
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