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Redistribution rostrale de fluide chez des malades présentant une hypertension artérielle pulmonaire - 21/12/15

Doi : 10.1016/j.rmr.2015.10.696 
S. Gunther 1, , G. Chebly 2, M. Humbert 1, I. Arnulf 2, T. Similowski 3, S. Redolfi 2
1 Service de pneumologie, Le Kremlin-Bicêtre, France 
2 Service de pathologies du sommeil, Paris, France 
3 Service de pneumologie, Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Une prévalence élevée d’apnées obstructives et centrales du sommeil a été rapportée dans le groupe de malades présentant une hypertension artérielle pulmonaire (HTAP). Les apnées centrales et obstructives peuvent être provoquées par la redistribution nocturne de fluide des jambes vers les poumons et les voies aériennes supérieures. La répartition nocturne de fluide n’a pas été précédemment évaluée dans l’HTAP. Détecter cliniquement le déplacement de fluide dans l’HTAP chez des patients souffrant d’un syndrome d’apnée du sommeil.

Méthodes

Nous avons développé un questionnaire pour tester la fréquence des symptômes causés par l’accumulation de liquide dans le bas du corps à la fin de la journée et dans la partie supérieure du corps pendant la nuit et le matin. La qualité du sommeil a été évaluée par l’index de Qualité du Sommeil de Pittsburgh (PSQI), la somnolence diurne par l’échelle de somnolence Epworth (ESS) et la fatigue par l’échelle de fatigue de Pichot (PFS).

Résultats

Soixante-treize patients HTAP stables et 55 sujets témoins, appariés par âge, sexe et indice de masse corporelle ont été inclus dans cette étude. Le score total de déplacement de fluide est plus élevé chez les patients HTAP par rapport aux témoins. Les symptômes à type d’orthopneé (p=0,002), besoin de dormir avec au moins 2 oreillers (p=0,005) et la sensation de nez obstrué le matin (p<0,001) étaient plus fréquemment observés dans le groupe HTAP par rapport aux témoins. Le PFS était plus élevé dans le groupe d’HTAP par rapport aux témoins (p<0,001). Il n’y avait pas de différence concernant le PSQI et l’ESS entre les deux groupes.

Conclusion

Une redistribution nocturne de fluide cliniquement décelable est mise en évidence pour la première fois par cette étude et elle pourrait en partie expliquer la forte prévalence d’apnées du sommeil dans l’HTAP.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2015  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 33 - N° S

P. A56 - janvier 2016 Retour au numéro
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