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Infections pulmonaires à mycobactéries non tuberculeuses en France : étude de cohorte de 499 cas entre 2009 et 2012 - 21/12/15

Doi : 10.1016/j.rmr.2015.10.014 
C. Andrejak 1, , O. Peuchant 2, C. Segonds 3, D. Terru 4, F. Schramm 5, N. Veziris 6, P. Le Palud 7, J. Duez 8, F. Hamdad 9, P. Bemer 10

Réseau Mycommed11

1 Service de pneumologie et réanimation respiratoire, Amiens, France 
2 Laboratoire de bactériologie, Bordeaux, France 
3 Laboratoire de bactériologie, Toulouse, France 
4 Laboratoire de bactériologie, Montpellier, France 
5 Laboratoire de bactériologie, Strasbourg, France 
6 Centre national de référence des mycobactéries, Paris, France 
7 Service de pneumologie, Caen, France 
8 Laboratoire de bactériologie, Dijon, France 
9 Laboratoire de bactériologie, Amiens, France 
10 Laboratoire de bactériologie, Nantes, France 
11 France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les dernières données publiées sur l’épidémiologie des infections à mycobactéries non tuberculeuses (MNT) en France datent de 2003.

Méthodes

Nous avons décidé de conduire via le réseau MycoMed (réseau de mycobactériologistes français) une étude de cohorte entre janvier 2009 et décembre 2012 incluant tous les patients ayant une infection à MNT dans les centres participants. L’objectif principal était d’évaluer la survie et les facteurs pronostiques de ces infections en France. Les données cliniques, microbiologiques et la survie ont été recueillies.

Résultats

Au total, 499 patients ont été inclus dans cette cohorte (56,9 % hommes, âge médian 63ans). Parmi eux, 74 % avaient une maladie respiratoire chronique associée, et 17 % avaient une immunodépression systémique. Sur le plan radiologique, 17 % avaient une lésion cavitaire, 35 % une lésion nodulaire et 16 % un infiltrat. Les autres avaient une association de différents types de lésions. Les espèces principalement retrouvées étaient MAC (57,6 %, dont 52 % de M. avium et 45 % M. intracellulare), M. xenopi (18,6 %), M. kansasi (6,2 %) et M. abscessus (4,2 %). Dans 37 % des cas, le direct et les cultures étaient positifs. En termes de cultures, dans 63 % des cas, 2 prélèvements ou plus étaient positifs. Dans les autres cas, l’unique prélèvement était un lavage brocnho-alvéolaire ou une biopsie pulmonaire. La survie globale était de 52mois en moyenne. Les principaux facteurs pronostiques étaient le traitement (HR=0,44, p=0,01), l’espèce (M. xenopi (HR=2,25 ; p=0,01), MAC HR=0,54 ; p=0,04) et la forme radiologique (nodule HR=0,43, p=0,02). En analyse multivariée, le seul facteur indépendant associé à un pronostic sombre était l’infection à M. xenopi.

Conclusion

Les 2 principales MNT responsables d’infection en France entre 2009 et 2012 étaient MAC et M. xenopi. L’infection à M. xenopi était associée à un mauvais pronostic contrairement à la forme nodulaire de l’infection à MAC.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2015  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 33 - N° S

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