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Aspergillose pulmonaire invasive putative chez les patients BPCO en réanimation : étude cas-témoins - 21/12/15

Doi : 10.1016/j.rmr.2015.10.015 
A. Cottereau 1, , C. Delsuc 2, S. Nseir 3, F. Ader 4

Reapi Study Group5

1 Service de pneumologie, Lille, France 
2 Service d’anesthésie-réanimation, CHU de Lyon, Lyon, France 
3 Service de réanimation médicale, CHU de Lille, Lille, France 
4 Service des maladies infectieuses, CHU de Lyon, Lyon, France 
5 France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les sujets atteints de broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) sont à risque d’aspergillose pulmonaire invasive (API). Un algorithme basé sur des critères clinico-radiologiques a été établi pour discriminer la colonisation bronchique à Aspergillus spp. de l’API putative (APIP). L’objectif est d’étudier l’APIP des sujets BPCO admis en réanimation.

Méthodes

Étude rétrospective bicentrique cas-témoins incluant 50 patients BPCO admis en réanimation présentant les critères d’APIP, dans 2 CHU (Lille et Lyon) entre 2006 et 2013. Ces cas ont été appariés avec des témoins 1:2 selon l’IGSII, l’âge et la durée de séjour. L’objectif primaire de l’analyse était la mortalité à court (28jours) et long terme (1an), les objectifs secondaires étaient :– les facteurs de risque d’APIP ;– les profils de colonisation/infections bactériennes respiratoires ;– l’étude des traitements antifongiques.

Résultats

Cinquante cas et 100 témoins ont été inclus. La mortalité en réanimation, à j28 et à 1an était significativement plus élevée chez les cas que chez les témoins (p<0,001) et apparaissait comme un facteur indépendant de mortalité en réanimation (OR 7,44, IC à 95 % [2,93–18,93], p<0,001) supérieur à d’autres manœuvres réanimatoires (amines vasopressives, épuration extra-rénale, durée de ventilation mécanique). La corticothérapie et l’antibiothérapie préalable à l’admission en réanimation étaient des facteurs de risque d’APIP (p<0,003 et p<0,001 respectivement). Il n’y avait pas de différence significative pour les données bactériologiques respiratoires. 64 % des cas ont reçu un traitement antifongique, principalement du voriconazole (59 %), sans impact du traitement antifongique sur la probabilité de survie.

Conclusion

L’APIP est un facteur de mortalité fort et indépendant chez les sujets BPCO en réanimation, à court et à long terme.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2015  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 33 - N° S

P. A6 - janvier 2016 Retour au numéro
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