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Bronchiolite oblitérante post-allogreffe de cellules souches hématopoïétiques : intérêt diagnostique d’une surveillance par spiromètre portable au domicile ? - 21/12/15

Doi : 10.1016/j.rmr.2015.10.715 
C. Loiseau 1, , F. Lemonnier 2, O. Randrianarivelo 3, R. Itzykson 4, M. Becquemin 3, S. Nguyen Quoc 2, M. Uzunov 2, E. Catherinot 1, E. Rivaud 1, L. Sutton 5, J. Vernant 2, L. Couderc 1, N. Dhedin 4
1 Service de pneumologie, hôpital Foch, Suresnes, France 
2 Service d’hématologie, Pitié-Salpêtrière, Paris, France 
3 Laboratoire D’EFR, Pitié-Salpêtrière, Paris, France 
4 Service d’hématologie, hôpital Saint-Louis, Paris, France 
5 Service d’hématologie, hôpital d’Argenteuil, Argenteuil, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La bronchiolite oblitérante (BO) complique fréquemment l’allogreffe de cellules souches hématopoïétiques. Sa sévérité a conduit à préciser l’intérêt de son diagnostic précoce par la surveillance spirométrique répétée au domicile. Cette étude compare le devenir de patients allogreffés bénéficiant ou non d’une surveillance au domicile de leur fonction respiratoire.

Méthodes

Les malades allogreffés à la Pitié-Salpêtrière entre juin 2001 et novembre 2008 avec un suivi minimal de 100jours étaient inclus. La BO était définie comme une perte de plus de 20 % des valeurs du VEMS pré-greffe hors infection respiratoire. Comparaison de deux groupes : l’un équipé d’un spiromètre portable (Spirotel®, M-Elect France), groupe Sp, et l’autre non, groupe non Sp.

Résultats

Deux cent douze patients (107 Sp et 105 non Sp) ont été analysés. Trente-sept pour cent ont eu une bonne observance du Spirotel®. La mortalité liée à la greffe (NRM) était plus faible dans le groupe Sp : hazard ratio (HR) 0,36, p=0,002. Trente-cinq BO ont été diagnostiquées (24 Sp, 11 non Sp) soit une incidence cumulée (IC) de 16,3 %. Les BO diagnostiquées dans le groupe Sp après une alerte du Spirotel® représentaient 65 % des cas. En utilisant la surveillance par Spirotel® comme une variable temps dépendante (méthode Mantel Byar), l’IC de BO n’était pas statistiquement différente entre les deux groupes (HR 1,17, p=0,636). Parmi les 35 patients BO, 5 sont décédés sans rechute, soit à une NRM à 5ans de 16,5 %. La perte de VEMS au diagnostic de BO et la perte maximale comparées aux valeurs pré-greffe étaient respectivement de 36 % versus 43 % (p=0,51) dans le groupe Sp, et de 47 % versus 55 % (p=0,42) dans le groupe non Sp.

Conclusion

La NRM des patients BO du groupe Sp était inférieure à celle du groupe non Sp. La surveillance par Spirotel® a permis la détection de deux tiers des BO. La faible observance pourrait expliquer le non diagnostic du tiers restant et l’absence de différence de sévérité fonctionnelle entre les deux groupes.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2015  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 33 - N° S

P. A64 - janvier 2016 Retour au numéro
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