La rhinite allergique constitue un véritable problème de santé publique en raison de sa prévalence et de ses conséquences sur la qualité de vie.
Afin de préciser le profil de sévérité de cette affection au cours de la consultation d’allergologie du service des maladies respiratoires du CHU Ibn Rochd de Casablanca entre 2006 et 2015, nous avons mené une étude sur 593 patients porteurs de rhinite allergique.
La moyenne d’âge était de 31,3 ans, avec une prédominance féminine de 68 % des cas. L’obésité était notée dans 18 % des cas et le reflux gastro-œsophagien dans 17 %. L’atopie familiale était observée dans 55 % des cas. Une allergie alimentaire était associée dans 24 % des cas et médicamenteuse dans 14 %. La rhinite était classée intermittente légère dans 29 %, persistante légère dans 25 %, intermittente modérée à sévère dans 12 % et persistante modérée à sévère dans 34 %. La rhinite était associée à l’asthme chez 408 patients (69 %). Il s’agissait d’un asthme persistant sévère dans 15 % des cas, persistant modéré dans 46 %, persistant léger dans 19 % et intermittent dans 20 %. La conjonctivite allergique était retrouvée chez 76 % des patients, la dermatite atopique chez 23 % et l’eczéma chez 18 %. Les tests cutanés étaient positifs dans 64 % des cas (acariens dans 61 %, blatte dans 41 %, les phanères d’animaux dans 31 %, 5-graminés dans 12 %). Le traitement à base de corticothérapie nasale isolée était préconisé dans 20,5 % des cas et à base d’antihistaminique oral dans 16,5 %. L’association était prescrite dans 54 % des cas.
De cette étude, ressort la prévalence non négligeable de la rhinite allergique qui, plutôt modérée à sévère dans notre contexte, peut évoluer vers un asthme en l’absence de prise en charge correcte.
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© 2015
Publié par Elsevier Masson SAS.