L’automédication et le sevrage brutal d’une corticothérapie prolongée au cours de la maladie asthmatique sont parmi les causes les plus fréquentes d’insuffisance corticosurrénalienne.
Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur dix cas d’insuffisance cortico-surrénalienne parmi 427 patients suivis pour asthme en consultation d’allergologie du CHU Ibn Rochd de Casablanca.
Il s’agissait de huit femmes et deux hommes. La moyenne d’âge était de 42ans avec des extrêmes entre 24 et 55ans. L’automédication par la corticothérapie orale pendant une durée prolongée était notée chez tous nos patients et aucun d’entre eux, n’était mis sous traitement de fond adapté. L’atopie personnelle était retrouvée chez huit patients, faite essentiellement d’une rhinite et de conjonctivite. Sept patients avaient des comorbidités associées, représentées par le diabète type II et l’obésité dans quatre cas chacun. Tous les patients étaient mis sous hydrocortisone par voie orale avec un suivi endocrinologique régulier. La normalisation de la cortisolémie était obtenue en 18 mois en moyenne. L’asthme était contrôlé dans deux cas, partiellement contrôlé dans 5 cas et non contrôlé dans trois cas. Associé à une bonne éducation thérapeutique et à la prise en charge des comorbidités, le traitement de fond était instauré chez tous les patients, basé sur l’association corticothérapie inhalée et β2 mimétiques dans tous les cas.
À travers ce travail, nous insistons sur l’intérêt du suivi thérapeutique des malades asthmatiques ainsi que sur leur sensibilisation sur les effets secondaires de la corticothérapie orale au long cours.
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Publié par Elsevier Masson SAS.