Le tabagisme actif ou passif est considéré comme un élément d’aggravation de la maladie asthmatique et un facteur de risque d’apparition de l’asthme à début tardif. Le but de notre travail est d’étudier les caractéristiques de l’asthme chez les sujets tabagiques et l’influence du tabac sur le contrôle de l’asthme.
C’est une étude rétrospective étalée sur une année portant sur 15 patients asthmatiques tabagiques (groupe 1) (G1) et 15 patients asthmatiques non tabagiques (groupe 2) (G2).
La moyenne d’âge est de 43,9ans (G1) et de 31,7ans (G2), avec une prédominance féminine dans les deux groupes. Une atopie familiale est retrouvée dans 60 % (G1) et dans 71 % (G2). L’asthme persistant sévère est retrouvé dans 40 % (G1) alors qu’il est de 26,6 % (G2). Pour l’asthme persistant modéré, il est retrouvée dans 33,3 % (G1) vs 40 % (G2), l’asthme persistant léger dans 13,3 % (G1) vs 42 % (G2), alors que l’asthme intermittent est de (13,3 %) vs 20 % (G2). L’asthme est associé à une rhinite dans 100 % (G1), alors que dans le G2 est associé à une rhinite dans 71 % et isolé dans 29 %. Les prick-tests sont positifs dans 13,3 % (G1) vs 46,6 % (G2). Les allergènes les plus fréquents dans le premier groupe : Dermato Ptéronyssinus (DP) (50 %), Dermato Farinae (47 %) Blomia (32 %), Blattes (15 %). Pour le deuxième groupe : DP (40 %), DF (46,6 %), Blomia (46 %), Blattes (6,6 %). L’asthme est contrôlé dans 52 % (G1) vs 60 % (G2), il est partiellement contrôlé dans 33 % (G1) vs 20 % (G2) et non contrôlé dans 15 % (G1) vs 13,3 % (G2).
On note à travers ce travail que le tabagisme actif a un impact sur la maladie asthmatique et son évolution.
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© 2015
Publié par Elsevier Masson SAS.