Le calibre des particules sensibilisantes des pneumallergènes peut constituer un facteur déterminant dans l’atteinte ou non des voies aériennes inférieures. Afin de vérifier cette notion, nous avons comparé les caractéristiques allergéniques de trois groupes d’allergiques : rhinitiques, asthmatiques, et rhinitiques plus asthmatiques.
Nous avons recensé 3694 patients allergiques qui ont consulté à l’hôpital des FSI sur 4ans. Mille quatre cent cinquante-six (39,4 %) patients présentaient une rhinite, 417 (11,2 %) avaient un asthme, et 1821 (49,2 %) avaient un asthme plus une rhinite. Tous ces patients ont eu une enquête allergologique comportant une anamnèse, un bilan biologique et des tests cutanés par prick-test.
Les 1456 rhinitiques se répartissaient en 1027 adultes (70,5 %) dont 406 femmes, et 429 enfants (29,4 %). Soixante-six pour cent avaient un Phadiatop positif. Parmi les 417 asthmatiques, 260 (62,3 %) étaient des adultes dont 100 femmes et 157 enfants (37,6 %). 65,7 % avaient un Phadiatop positif. Parmi les 1821 asthme+rhinite, 1203 (66 %) étaient des adultes dont 507 femmes et 618 enfants (34 %). 77,1 % avaient un Phadiatop positif. La comparaison allergénique des 3 groupes a montré que l’allergie aux acariens est retrouvée plus souvent lorsque les deux symptômes sont associés (78,1 %) par rapport à la rhinite isolée (64 %), à lors que pour l’allergie aux pollens, elle est plus représentée par la rhinite isolée (43 %) par rapport à l’asthme isolé (34,7 %). On ne retrouve aucune différence concernant les autres allergènes pour les trois groupes.
Il y a plus de rhinite chez les adultes et plus d’asthme chez l’enfant. Lorsque les deux symptômes sont associés, le Phadiatop est plus souvent positif et les tests cutanés plus souvent positifs aux acariens. Les rhinites sont plus souvent polliniques.
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Publié par Elsevier Masson SAS.