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Toxicité cardiaque des inhibiteurs de tyrosine kinase dans le cancer bronchique : étude d’un cas et revue de la littérature concernant erlotinib - 09/06/16

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.04.011 
F. Pinquié , G. de Chabot, T. Urban, J. Hureaux
 Département de pneumologie, CHU d’Angers, 49000 Angers, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’apparition des inhibiteurs de tyrosine kinase (TKI) dans le cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) a profondément modifié nos pratiques. Peu d’effets indésirables cardiaques ont été observés dans les phases III notamment pour erlotinib (E), mais c’est un problème grandissant depuis quelques années bien qu’aucun effet de classe n’ait été démontré.

Cas clinique

Une femme non fumeuse de 71ans porteuse d’un CBNPC non muté EGFR, traitée 26 mois par E en switch maintenance après chimiothérapie (dont l’AMM vient d’être retirée), a développé une cardiopathie dilatée sévère. Les explorations comprenant coronarographie et IRM cardiaque n’ont révélé aucune étiologie connue. Une cardiopathie dilatée secondaire à E a été retenue. Le traitement médicamenteux cardiologique a permis une stabilisation avant implantation d’un pacemaker de resynchronisation cardiaque.

Discussion

À notre connaissance, il s’agit du premier cas publié de cardiopathie dilatée à E. Aucune étude de phase IV n’a décrit cet effet indésirable mais elles ont porté sur de petits effectifs traités au long court. E est un TKI mono-cible présentant théoriquement moins d’effets secondaires. In vitro, il pourrait impacter les cardiomyocytes en facilitant l’apoptose par inhibition de la voie JAK-STAT. In vivo, l’exposition chronique de rats à E provoque une baisse de la fraction ventriculaire gauche par stress oxydatif et hypomagnésémie.

Synthèse

Au vu des connaissances actuelles, une surveillance cardiologique régulière semble nécessaire sous TKI, particulièrement chez les patients porteurs d’antécédents cardiologiques ou bénéficiant d’un traitement prolongé. E, malgré son profil de tolérance favorable, reste concerné. Tout évènement suspect doit conduire à une déclaration de pharmacovigilance.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 33 - N° 5

P. 414 - mai 2016 Retour au numéro
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